jeudi 20 juin 2024

Musée d'Art Contemporain Lyon. 2024.

Cette visite au MAC dans la diversité de ses propositions aperçues lors de biennales entre Saône et Rhône me réconcilie quelque peu avec l’art contemporain glacial et abscons croisé en d’autres FRAC désertes 
Au bord du parc de La tête d’or, l’institution lyonnaise accueille volontiers des artistes accessibles  
Sa programmation prévue jusqu’à début juillet met en valeur trois démarches.
La toile de 140 m de long de Sylvie Selig impressionne, mais étant de passage, difficile de tout lire, même si l’introduction est prometteuse : 
« Alors ils continuèrent, suivant les courants sans contrainte qui les menaient jusqu’aux lieux oubliés ou passé et futur s’entrechoquent. »
Il peut être amusant de repérer les allusions à des artistes, des architectes, de Géricault à Koons, mais difficile de ne pas être un promeneur de plus le long de la bannière démesurée.
« Désordres », extraits de la collection d’Antoine de Galbert, dont certaines pièces ont déjà  été vues au musée de Grenoble, est attrayante car hétéroclite, émouvante et distanciée.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2019/06/souvenir-de-voyage-2-etienne-brunet.html
Parmi 250 pièces ou se côtoient avec bonheur, art brut, art premier, humour et coups de poings, les dents en or d’une hyène vont bien
avec les nuages poétiques de Nicolas Nabonne.
La carte de France en allumettes de Clairefontaine saute aux yeux.
Nous nous souvenons de l’attentat de Nice, des tours jumelles avec les maquettes sensibles de Stéphane Pencréac’h,
et la verrière brisée de Stéphane Thidet intitulée « A bout de souffle » nous trouble : 
la destruction peut générer de belles ombres.
Nous retrouvons le travail impressionnant d’ ACM 
https://blog-de-guy.blogspot.com/2015/11/elevations-hauterives.html
« L’Armée de la Paix »
d’Ingrid Berger nous rappelle de belles heures vécues au Musée International des Arts Modestes (MIAM) à Sète,
et célébrons dans le même esprit les « Sculptures de fond de poche » de Benoit Pype.
Toute l’exposition « L’éloge des meilleurs amis » n’est pas aussi limpide que les photographies de Markéta Luskacová et ses « Children in Playground IV ».
« Seven Days Hotel »
de Fabien Verschaere évoque plutôt une solitude sublimée par de grandes pages enluminées comme au moyen-âge.
« La Lutte amoureuse »
de Marie-Anita Gaube conte plutôt l’affrontement 
à la manière d’un Bacon réveillé par Hockney.

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