Mais aujourd’hui qui a la "grinta", de l'appétit, qui n’en veut ?
Alors que la dépression travaille la société française,
l’énergie de ceux qui construisent et investissent était jusque là plutôt chinoise et la
vigueur spirituelle tournée vers La Mecque, alors que chez nous la
détermination en politique, de préférence négative, verserait vers la haine
faute de construire des perspectives crédibles à partager par une majorité. C’est
que les Incompris arthritiques, soumis à l’air du temps, courent en tous sens,
après tout ce qui bouge pour que rien ne bouge.
Dans un espace public asséché par les écrans, la couleur
jaune des maillots de l’an dernier a tourné à la veste lors du tour d’Europe
devant les électeurs. De braséros en torches dans la nuit, l’émotion a mangé la
raison.
Le pli a été pris pour une radicalité des comportements
revendicatifs. Blocages, cadenas, piquets sont rédhibitoires en signant des
difficultés à convaincre quand bluff, mensonges et courte vue compromettent la
crédibilité des argumentaires.
Je ne déroge pas à la règle commune en vilipendant Facebook tout en y étant constamment collé, regrettant
que les réseaux sociaux, où la tricherie et les faux semblants deviennent viraux, acceptent si peu la contradiction.
Pris dans l’engrenage, je participe à l’agressivité générale,
mais difficile de se taire quand la France est traitée de dictature. Tant de
mauvaise foi me radicalise dans mes postures légitimistes. Il n’y a pas de raison que la polarisation des
débats n’électrise qu’un côté de la borne !
Pour prolonger un article précédent
http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/01/verites.html
http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/01/verites.html
la formule « la
vérité existe en dehors de nous même » me semble féconde puisqu’elle
incite à aller voir ailleurs, chez l’autre.
Mais au jeu des citations, les phrases qui claquent ne manquent pas et si « seul on va plus vite, à plusieurs on
va plus loin » valable pour un spectacle de danse, la question de la
destination reste entière.
Par un effet de balancier lui aussi très banal, je suis
désormais d’avantage porté à admirer des individus que transporté par les
effusions collectives. J’eus le goût jadis de travailler avec des gens
différents, je fuis désormais les assemblées unanimes et me désole solo
derrière mon écran des copiés/collés qui abondent en des lieux où on pourrait
attendre des opinions originales.
« Il y a beaucoup
de vertu à vaincre sa volonté et à se soumettre à celle des autres »
Le
proverbe est chinois.