jeudi 6 juin 2024

Samarra, capitale Oubliée. Daniel Soulié.

Après les présentations de Berlin, Athènes, Pétra, Tenochtitlan … les villes et l’art flamands
le conférencier, devant les amis du musée de Grenoble, nous entretient d’un des plus grands chantiers de fouilles archéologiques au monde sous la protection de l’UNESCO.
S’étendant sur 50 km le long du Tigre, la cité irakienne de 200 000 habitants à 100 km de Bagdad a conservé l’empreinte de la ville, sanctuaire chiite, érigée à partir de 833.
Pour protéger ses mamelouks ou ghilmâns, esclaves-soldats turcs, des émeutes qu’ils avaient suscitées dans la population de Bagdad, le calife abasside Al-Mutasim déplace sa capitale 100 km au Nord, à Samarra.
La ville de garnison construite très rapidement dont le nom signifie « celui qui l'aperçoit est heureux » va connaître le déclin dès que le califat revint à Bagdad en 861, alors  la plus grande métropole du monde avec un million d’habitants, quand Paris en comptait 10 000.
La mosquée du vendredi une des plus importantes du monde islamique est signalée par un minaret de 54 m de hauteur.
Sa forme hélicoïdale a inspiré Bruegel l’ancien : «  La tour de Babel »
De plan rectangulaire, derrière un mur d'enceinte bastionné de 444 mètres sur 376, en briques cuites, 16 portes conduisaient à une grande cour intérieure, entourée d'arcades couvertes.
La mosquée Abou Doulaf voisine est construite sur le même vaste modèle.
Le palais califal Qasr al-Khalifa
bâti autour d'un grand bassin circulaire est le plus remarquable parmi sept autres palais abbassides. 
« Fragments de verre millefiori » 
Le Musée d’Art islamique de Berlin rassemble des œuvres provenant des régions s’étendant  de l’Espagne jusqu’à l’Inde, autour de la façade omeyade du château de Mchatta offerte par le sultan ottoman Abdülhamid II à l'empereur Guillaume II.
Pour ce qui concerne Samarra, sont exposées des décorations de stucs, des céramiques pour la vaisselle ou les carreaux destinés aux revêtements muraux, des décors polychromes
Au Louvre : « Deux danseuses avec des jarres de vin » témoignent de représentations humaines dans l’art palatial.
La « 
coupe à la chamelle allaitant son petit » du X° siècle a traversé le temps. 
Les raffinements en particulier des arts du feu s’oublient en ces lieux d’affrontements entre sunnites et chiites où l’écho des attentats et des combats surchargent nos bulletins d’informations.
«
Mahomet recevant le Coran de Gabriel »  Tabriz 1307.
Depuis la mort de Mahomet en 632, ses successeurs pourtant nommés les califes « bien guidés » se déchirent.

1 commentaire:

  1. Je conclus que le malheur est dans le.. nombre. Merci pour la visite.

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