La saison 24/25 à la MC 2 commence bien avec vingt et un
interprètes du Ballet du Grand Théâtre de Genève s’accordant avec quatre
fildeféristes sous les ordres d’un habitué de la maison.
Les corps en juste au corps sont magnifiés par les lumières pour
des chorégraphies très graphiques.
Les pianos utilisés comme percussion ont
cassé les oreilles de ma voisine qui a vu dans la musique de Julius Eastman du
sous Phil Glass, alors que j’étais pris par les rythmes techno.
Je goûte toujours les effets de grand groupe où la précision
impressionne malgré la vitesse des danseurs et la variété des mouvements. Les
portés nous transportent et si l’espace est traversé par des déplacements tels
des vols d’étourneaux, on pourrait aussi imaginer quelque environnement
aquatique.
La belle agitation s’apaise avec les funambules aux gestes
lents vers lesquels la foule au sol porte ses regards.
Ouramdane se montre plus convaincant dans ses images
magnifiques offertes pendant plus d’une heure que dans le journal de salle où
il évoque la « murmuration de la horde ».
Toutefois on peut comprendre son ambition de mettre en jeu
ce qu’il a remarqué chez les « highliners » qui parlent peu du vide
mais s’appuient sur l’air, et applaudir la séduisante troupe.