mardi 4 juin 2024

La forêt des renards pendus. Nicolas Dumontheuil.

Les dessins convenant à la comédie rendent avec efficacité le côté cocasse de la vie en Laponie d’un fainéant possesseur d’un bon magot, d’une vieille décidée à ne pas aller en maison de retraite, d’un militaire en congé de son travail et de sa femme. 
Un renard surnommé «  Cinq cents balles », qui ne sera pas pendu, représente bien le lien entre une nature sauvage et les valeurs d’un échantillon de civilisés qui s’installent en pleine forêt, confortablement. 
« Je peux voler n'importe quoi à n'importe qui sans aucun remords. Bien sûr, je ne volerais pas une petite vieille ou un clochard, mais c'est surtout parce qu'il n'y a rien à prendre. » 
La comparaison entre cet album de 140 pages et le roman à succès du Finlandais Arto Paasilinna, dont c’est une adaptation, s’impose : 
Les personnages sont aussi pittoresques, l’intrigue loufoque est toujours surprenante, tel que le rappelle un extrait pris sur « Babelio »  
« ll essaya de se rappeler s'il pouvait être contraire à la loi de traîner des baignoires, en plein hiver, sur des terres dépendant de l'administration des forêts. Apparemment, les législateurs n'avaient pas envisagé pareille éventualité. » 
Mais l’ironie perd de sa subtilité une fois que les traits, fussent-ils agréables, en font le contour :
« Fatigué, le gangster alluma une cigarette et constata qu'il était perdu. Mais tant mieux.
S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait. »

1 commentaire:

  1. 2010, c'est loin, Guy... Tu as toujours la même appréciation ? N'étant pas une personne très subtile, ni sophistiquée, je ne suis pas compétente pour en juger...

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