1/3 des 175 pages du trimestriel est occupé par une
évocation de Françoise Sagan
à qui Jérôme Garcin avait demandé de rédiger
son épitaphe :
« Sagan,
Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, "Bonjour
tristesse", qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et
une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour
elle-même. »
Ses formules fécondes et légères s’accordent bien à
l’esprit et au style de la revue:
« On ne sait
jamais ce que le passé nous réserve. »
« Ce n’est pas le
doute, c’est la certitude qui rend fou, disait Nietzche, ou un autre. »
Il s’agit d’un hommage délicat et vif pour l’auteur
d’ « Un orage immobile », « Avec mon meilleur
souvenir » « Un peu de soleil dans l’eau froide »… à travers
interview de son fils et évocation de sa bande, anecdotes et citations rassemblées
dans un « Petit Sagan illustré » où il est question de Mitchum
déguisé en hamburger, de Proust et de Star trek.
Ses rapports à la musique, aux
bagnoles sont également évoqués à la suite d’une sélection de dix livres du
« charmant petit monstre » moderne dans ses manières d’être et dans
la continuité de Colette voire de Madame de Sévigné pour le style.
Caroline Loeb
(« C’est la ouate ») qui a monté un spectacle « Françoise par
Sagan » met en relief sa liberté.
Avec Platini,
Giresse, Tigana, nous revenons vers « le carré magique », où ils
étaient au moins cinq en comptant Genghini et Fernandez.
Brigitte Fossey a
eu une riche carrière bien après « Jeux interdits »
ainsi que « le nonchalant qui passe », « Le monocle rit jaune », Paul Meurisse, l’un des
« Diaboliques ».
Avec Jonasz nous
revenons sur la « fabuleuse histoire de Mister Swing »
avant de
remettre sur le dessus de la pile de vinyles : Lili Drop,
et celle des
DVD : « Une fille cousue de fil
blanc » par Michel Lang,
alors que pour les bouquins Alphonse Boudard prophétise :
« Les femmes sont
déjà proxénètes, gangsters, policières, ministres, chefs d’état, tandis que les
hommes les remplacent à la crèche, à la vaisselle, à l’atelier de couture ou
sur le trottoir.Il reste encore le
Vatican à investir… »