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mercredi 9 octobre 2024

Chaumont-sur-Loire # 2

Hors festival,  Les près du Goualoup,  que nous avons peut-être plus appréciés encore que l’expo précédente, 
consacrent 10 hectares du parc du château à des jardins permanents incluant des collections d’œuvres d’art contemporain au végétal. Ils valorisent les grandes civilisations du jardin.  Nous admirons :  
les structures modernes  et colorées  de Bernard Lassus (« le jardin des hypothèses »),
le jardin « carré et rond » traversé par un ruban bordé de piquets en bambou rouges et verts
le « jardin anglais » romantique avec ses lieux de repos,
le « jardin émotionnel » caractérisé par son mur jaune et ses ruines
le « jardin coréen », construit autour d’un bassin aux eaux sombres d’où surgissent de magnifiques lotus blancs géants, et ses urnes mystérieuses en poterie placées dans les recoins du jardin caché derrière les arbustes
le « jardin japonais » aux eaux bleutées qui s’enrichissent du minéral sous forme de pierres arasées et du bois de poteaux de tailles moyennes et différentes
« sous le soleil africain » identifiable avec ses murs peints et ses plantes des pays chauds
le « jardin méditerranéen » réunissant voie pavée, ruines romaines fontaine et plantes typiques comme lavandes, oliviers, romarin, ifs...
Si nous ne pouvons profiter de la collection des pivoines,  nous avons un bel aperçu avec celle des dahlias.
Quelques installations disséminées méritent notre attention. Je retiendrai : « Carbon pool »de Chris Drury qui dessine une puissante spirale couchée à base de troncs à l’ombre des cèdres
ou « immersion en sous- bois,
«ondulations et fruits  fantastiques » de Marc Nucera qui transforment des troncs morts en vagues  posées sur le sol.
ou encore « Volcan »  de Nils-Udo recréant un cratère où reposent une dizaine d’œufs en marbre clair.
Bien sûr, nous n’aurons pas le temps de parcourir tout le parc qui regorge d’autres curiosités ni de visiter le château, bien que nous ayons déjà passé 3h 30 sur place.
Nous retrouvons tranquillement la voiture, pas malheureux de nous asseoir, effectuons quelques courses dans un Lidl pour ce soir et gagnons notre logement à Valloire sur Cisse.
Le Airb&b retenu ne correspond pas à nos attentes ; dans le souvenir d’une cabane adorable dans les environs d’Aurillac lors d’un précédent voyage, nous nous attendions à quelque chose de similaire. Mais nous découvrons plusieurs cabanes regroupées près de la cabane commune des sanitaires. Elles sont si petites que les valises ne rentrent pas, le lit ne se déplie que pour dormir, la literie attend accrochée dans des filets, pas de TV pas de micro-onde pas de meuble, pas de quoi se retourner.
Nous bénéficions cependant d’une terrasse avec une table et deux chaises, les proprios mettent à notre disposition une piscine hors sol « à n’utiliser qu’après une bonne douche avec savonnage » mais réclament 5 euros pour un emplacement de parking.
Nous allons à Chaumont pour manger une pizza et boire une bière à la brasserie « Au Prieuré ». 
Il fait bon dehors ; dans le ciel trois montgolfières survolent  lentement la Loire rompant le silence lors du largage de gaz. Nous digérons en flânant le long du fleuve jusqu’au port  où des nuées d’insectes profitent de la tombée du jour, dans la belle lumière. Le paysage est agréable : les emplacements de parking encadrés d’arbustes, ressemblent à des bosquets. Les aires de pique- nique près de la cure et de l’église ne manquent pas de charme. Quant à la guinguette avec sa guirlande d’ampoules colorées près de laquelle s’est installé l’Office du tourisme, elle attire du monde autour de jeux de boules, de tables de restauration rapide dans une ambiance paisible sans éclat bruyant. Près du camping sur le chemin du retour,  une biche traverse dans les phares de la voiture aussi surprise que nous. Nous nous couchons sans TV ni J.O., pour passer une bonne nuit assez fraiche.

mercredi 2 octobre 2024

Chaumont- sur- Loire # 1


Nous partons pour Chaumont-sur-Loire en traversant le Bourbonnais et le Berry que je ne verrai guère car je somnole.

Nous garons la voiture près du parc de la paix en bord de Loire dans lequel l’Office du tourisme propose ses services installé provisoirement sous un parasol devant une caravane.
Renseignements pris, notre 1ère activité consiste à trouver un restau, et après avoir arpenté la rue principale, notre choix se porte sur « La parenthèse », au carrefour du château.
Nous nous installons  sur le perron surplombant un jardinet ombragé. Attablés autour d'un gros tonneau  et sur des chaises hautes, nous apprécions une araignée de porc pour l’un, une bavette marchand de vin pour l’autre, avec pommes de terre grenaille et salade, un verre de Chinon ou un verre de Val de Loire.

Il n’y a qu’à traverser la rue pour pénétrer dans le parc du château par l’entrée Est.

Nous montons doucement par une rampe au-dessus des maisons et le long du fleuve  pour atteindre le niveau du château en hauteur comme il se doit.

Sur le chemin et dans tout le parc, des sculptures contemporaines s’intègrent dans le paysage : « En plein midi » de Klaus Pinter, grande sphère dorée,
de moi, plus connu Giuseppe Penone avec « Trattenere 8 anni di crescita »
ou encore les sculptures en acier semi circulaires de Bernard Venet en résonance avec les rouleaux de paille des agriculteurs.

Nous nous dirigeons vers la cour de la ferme, caractérisée par un pédiluve central  orné de 3 sculptures dorées inspirées des temples de Tikal et titrées  « Mundo perdido » d’Anne et Patrick Poirier.

Plusieurs bâtiments bordent la cour :

La galerie du Fenil renferme des œuvres du ghanéen El Anatsui. Sa création« XIX° » ressemble à des tapisseries proches des tissus africains Kente mais l’artiste remplace le matériau traditionnel par des étiquettes métalliques et des capsules de bouteilles de couleurs qui jouent avec la lumière. Effet réussi !

Les grandes fresques florales de Damien Cabanes nous surprennent moins.

Dans la grange aux abeilles, Guy apprécie « Momento fecundo » de Henrique Oliveira. La création envahit tout l’espace, se déroulant le long des murs et des escaliers tel un serpent ou des racines d’arbres, et s’apparente à la matière de la charpente. On imagine difficilement son déplacement  dans un autre lieu !

Enfin, nous explorons la serre tropicale, bien fournie en plantes exotiques  et plantes carnivores dans une ambiance très humide comme il convient.

Puis nous sortons de la cour et suivons le fléchage pour accéder  au célèbre festival des jardins qui a motivé notre venue.
Cette année, il s’intitule « Jardins source de vie ». 25 petites parcelles cultivées s’y côtoient impliquant  différents pays proches ou lointains : Suisse, Singapour, USA, Corée, Belgique, Italie, France, Canada...

Parmi toutes ces compositions, citons :

"Le jardin des sous-bois". Une passerelle serpente dans un vallon boisé où coule un petit filet d’eau

"Le jardin des murmures" explique  que la vie végétale et animale est compatible avec la vie urbaine, à condition de favoriser des matériaux  bas carbone.

"Pollinators city" représente une ville pour insectes et oiseaux
"Le jardin pastoral" mélange des graminées à de la laine de mouton écrue répandue sur le sol afin de favoriser la biodiversité.

"Le théâtre du rideau blanc" privilégie le minéral et la couleur blanche, montre la difficulté et la capacité de s’adapter au froid.

Un plan d’eau reçoit un  lustre vénitien géant et des verroteries au milieu de nénuphars

"Folklore" intègre des panneaux de fils tendus colorés.
Beaucoup de jardins s’organisent autour d’un cercle central végétal ou empli d’eau, 
il devient rectangulaire et comblé d’une eau noire où se reflètent des bambous dans le jardin de "la fontaine anémone".