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jeudi 30 octobre 2025

Nevers.

Nous quittons la maison à 9h après la fermeture de nos volets tout neufs. L’orage de cette nuit a eu raison de l’éclairage du parc et du fonctionnement de certaines chaudières chez nos voisins. Il en résulte  un temps frisquet, nous incitant à porter des pantalons à manches longues. Avant de nous élancer, nous alimentons la voiture  en essence : le voyage de presque 3 semaines peut alors commencer.
Nous  prenons la direction de Lyon, puis Paray le Monial et Digoin, buvons notre café à 
Sainte Cécile 

dans la Saône et Loire en Bourgogne à ne pas confondre avec Sainte Cécile les Vignes en Vaucluse, terre des Côtes du Rhône.
A l’heure du repas, nous nous détournons sur MOULINS parce qu’en cherchant un restau dans le coin sur mon téléphone, l’annonce du grand café signalé remarquable pour sa déco et son style rocaille daté de 1899 nous attire. 
Mais le prix attractif (14 € 50 le plat du jour) ajouté à son cadre charmant séduisent les clients, résultat  l’établissement est bondé lorsque nous arrivons. Malgré une patronne certes occupée, mais peu accueillante et nous poussant vers la sortie, nous jetons (volons !) un rapide regard à l’intérieur sur les poutrelles métalliques, les peintures un peu fanées, quelques rides sur les murs, ayant échappées à une restauration trop léchée. Ces vestiges d’un passé luxueux témoignent du standing voulu dès la création de l’établissement par son propriétaire, Mr Renoux, car cet ex garçon de café visait un public  choisi capable de payer des prix élevés.
Nous nous replions sur la brasserie voisine « Le France » où le garçon nous prévient d’une attente de 30 minutes avant de nous servir, mais nous mangeons bien.
Nous avons déambulé un peu dans le centre de cette ville moyenne, capitale du Bourbonnais, accompagnés par une pluie intermittente, sans nous accorder le temps de découvrir le centre national du costume et de la scène (CNCS) pourtant réputé mais non prévu dans notre programme.
Nous rejoignons donc NEVERS, notre étape suivante, distante d’une cinquantaine de km. 
Au vu de l’étroitesse des rues du centre-ville, nous abandonnons vite Gédéon, notre Clio, dans un parking couvert près de l’église Saint Pierre dont  une sortie piétonne débouche sur une rue commerçante.
Il nous reste à trouver l’Office du tourisme installé dans le palais ducal près de la cathédrale Saint-Cyr- et-Sainte-Julitte.
A partir des infos que nous y recueillons, nous débutons notre visite par le palais ducal. Il fut édifié  fin XV° et possède une tour/escalier typique de la Renaissance qui se détache au centre de sa façade.
Certains le considèrent comme étant le premierr des  châteaux de la Loire. Pour accéder à l’intérieur, il faut passer par l’Office du tourisme installé sous une verrière accolée à l’entrée et emprunter l’escalier central. Il nous conduit au 1er étage, où se situe la salle Mazarin puis la salle Henriette de Clèves recouverte de boiseries néogothiques.
Le second est réservé à la salle Bérégovoy en hommage à l’ancien premier ministre, maire de la ville qui se suicida le 1° mai 1993.
Cette salle du conseil municipal opte, sous les combles pour un aménagement moderne daté des années 80 : chaque siège d’élus se voit attribuer une table équipée de micros, des écrans facilitent les projections de documents à considérer et à débattre; de plus, un espace délimité par des cloisons basses avec de simples chaises reçoit le public. De grandes cloisons en miroir sombre camouflent  l’entrée. Pour clore la visite, nous jetons un œil au sous- sol choisi par  «Espace Loire et Patrimoine » pour exposer des panneaux explicatifs  et investi par des aquariums habités par des poissons autochtones baignant les fondations du château.
Nous nous déplaçons ensuite vers la Cathédrale Saint-Cyr-et-sainte-Julitte et son joli clocher ornementé de statues.Des bombardements alliés  en 1944  détruisirent accidentellement l’édifice, ce qui  lui valut une importante restauration
.
Ainsi, les vitraux du XX° début XXI très colorés voire flashy de Jean Michel Alberola  inspirés par l’apocalypse apportent de la modernité,
tout comme ceux de Claude Viallat  placés au-dessus, en forme « d’osselets » ou figurations lumineuses de « pas vers la Jérusalem céleste ». Seul cas en France,
l’édifice tient son originalité dans la conservation de deux chœurs l’un roman du XI et XII° siècles, l’autre gothique du XIII° ; malheureusement une réfection concrétisée par des échafaudages  en cachent une bonne partie, notamment le chœur roman.
Nous n’accèderons pas au reste de la cathédrale  pour  cause de travaux  et l’absence de guide.
Donc nous ressortons, empruntons des ruelles au nom évocateur (rue casse-cou) ,
nous passons devant des maisons médiévales dont la plus typique appartient aujourd’hui à un cabinet médical (rue des Ratoires, rue de la Parcheminerie).
Mais nous devons écourter la visite à cause de l’heure et renoncer à arpenter le musée de la faïencerie.
Nous devons aussi renoncer au sanctuaire de Sainte Bernadette, la sainte de Lourdes ayant aperçu 18 fois la Vierge, qui devint Sœur de la Charité puis fut enterrée à Nevers. Son cadavre repose ici, exposé à l’intérieur d’une chasse en verre dans  un état certes momifié mais d’une conservation parait-il remarquable … Sans doute surprenant … d’où les regrets de Guy !
Sur le chemin du retour, nous remarquons la chapelle  Sainte Marie à cette heure fermée. Elle comporte une façade baroque unique en Nivernais et appartenait à un couvent aujourd’hui disparu. Elle choqua la fondatrice de l’ordre de la visitation, destinatrice de l’église, d’autant plus que  cette congrégation adoptait des principes austères. Nous effectuons quelques courses au Monop’ pour le repas de ce soir contents de tomber sur la seule supérette dans le coin ouverte un lundi, avant de sortir sous une sérieuse averse et récupérer la voiture.Nous nous replions sur notre Airb&b où nous prenons possession d’un joli petit studio tranquille. Fin de la pluie.

jeudi 23 octobre 2025

Aux alentours de Saint Agrève # 2.

Bénéficiant du guidage d’un fidèle compatriote, nous avons encore découvert de nouveaux lieux dans une Ardèche à la personnalité singulière.  
Depuis Saint-Clément en Vivarais la vue sur les Hautes Boutières est superbe avec le mont Mézenc au loin  qui domine le plateau du haut de ses 1753 m côté Ardèche devançant ses 1744 m en Haute-Loire.
Si l’Ecole du vent, tant vantée, est fermée, sa dénomination laisse entrevoir des intentions poétiques et instructives.
Etait ce « La burle », consommée cette fois avec modération, qui était au rendez-vous ?
Nous pouvons emprunter le sentier géologique dont les panneaux explicatifs offrent un bon prétexte pour souffler un peu et admirer un paysage volcanique grandiose.
Le restaurant, «  La table d’Eole », le jour où nous nous y sommes régalés, recevait quelques motards et de courageux cyclistes qui prolifèrent dans ces contrées.
Nous étions passés par Saint-Martin-de-Valamas au bord de l’Eyrieux, où la rue des Puces garde une dénomination plus pittoresque que son origine patoise « puch » signifiant hauteur.
En 1850 le fabricant de bijoux Murat y installa ses ateliers, imité par d’autres, dans cette vallée devenue celle des « bijoux ».
Nous avions fait un tour à l’église et à la chapelle Saint Joseph restaurée de frais. 
Au Fay-sur Lignon, une peinture murale rappelle la traditionnelle foire aux chevaux 
qui se tient chaque mois d’octobre sur la place.
Nous avons dégusté en terrasse une glace verveine du Velay/châtaigne provenant des ateliers de « Terre à délices » basés pas loin à Saint Sauveur de Montagut. 
Chaque religion a marqué son territoire : il y a temple et église, une croix a été érigée au sommet d’un dyke volcanique. 
Sur le chemin partiellement goudronné entre Rochepaule et Devesset , connue pour son lac, nous sommes allés voir l’avancée des travaux d’un maçon solitaire qui a transformé une ferme en ruines en maison insolite. A la recherche de références plus précises, je n’ai pas trouvé cette bâtisse remarquable par ses tours et la persévérance du bâtisseur, même sur un site répertoriant des centaines de châteaux et autres manoirs de la région. 
Dans la série des personnages étonnants, Robert Chassignole, un ancien électricien, nous a fait visiter son petit musée où les outils d’artisans voisinent avec ceux des paysans, objets à deviner dans le Smilblick qu’est devenue notre histoire rurale.
Bon conteur par ailleurs, artiste compositeur de petits animaux en bois et pommes de pin,  joueur de fil de cuivre, il redonne vie à  une époque autour d’une paire de sabots. Il nous apprend qu’il y avait jadis des taxes sur les briquets et les cartes à jouer dans les nombreux cafés d’alors. Montreur de pierres magiques, il fait valoir ses talents de radiesthésiste jouant volontiers du pendule.
Il habite le
hameau de Poux sur la commune de Saint-Julien-d’Intres traversée par la Dolce Via empruntée par les cyclistes 
sur près de 90 km entre La Voulte-sur-Rhône et Saint-Agrève suivant l’ancienne voie de chemin de fer aux ouvrages remarquables.
 

jeudi 16 octobre 2025

Mont de Marsan

Adieu Bordeaux, bonjour les Landes ! 

https://blog-de-guy.blogspot.com/2025/10/bordeaux-4.html

Après nous être éloignés  de la mégapole et des grands axes routiers, nous nous engageons sur les étroites routes rectilignes qui coupent la forêt de pins, ses sous- bois de bruyères et de fougères.

Ces paysages familiers, ce sont ceux du pays de ma mère.
Nous nous arrêtons dans le petit village tranquille de Pissos.
Les locaux et quelques touristes amoureux des randonnées pédestres ou à vélos se rencontrent à la boulangerie. Elle  est le centre de la vie sociale en l’absence de bistrot et nous y trouvons du café pour accompagner nos chocolatines.
Pour les toilettes, nous utilisons celles à disposition sur le parking de la place, impeccablement tenues. Nous profitons dans la foulée de la poste pour retirer de l’argent.  Elle s’est installée dans une maison à étages des années 30 typique de la région. Signe des temps,  elle a dû se barricader et s’équiper d’un système de protection à l’entrée.

Nous reprenons la route jalonnée par des maisons anciennes  basses  à colombages menant à MONT-DE- MARSAN.

La préfecture des Landes assoupie dans la torpeur du mois d’août comme vidée de ses habitants parait bien provinciale après notre passage par Bordeaux . Un grand parking souterrain aux emplacements assez larges nous ôte le souci de savoir où entreposer la voiture pour la journée.

Nous nous déplacerons facilement  à pied, vu la grandeur de la ville et pour commencer, nos pas nous conduisent à l’Office du tourisme occupant un ancien moulin à eau.

L’employée nous apprend la fermeture du musée de la sculpture qui malheureusement, me tentait  particulièrement, (Mont-de- Marsan = capitale de la sculpture)  il faudra nous contenter de contempler les œuvres exposées en extérieur.
C’est le cas de la plongeuse,  saisie en suspens dans  son saut de l’ange  au-dessus de la Midouze fort gracieuse et bien mise en situation.  A nous de dénicher les autres.

Nous suivrons le trajet touristique fourni par l’Office du tourisme plus tard, passons d’abord à table au pays du bien manger. Nous déjeunons au « Ô bouchon » pour gouter son axoa (recette basque composée de veau mixé poivrons tomate et oignons) accompagné de pommes grenailles.

Maintenant nous pouvons nous attaquer sérieusement au tour de ville inscrit sur le plan.
Nous démarrons du restau, prenons la rue Gourgues, puis à droite la rue Dulamon où une ancienne prison montoise classée monument historique  échappe à nos regards,

Nous poursuivons rue du 8 mai 1945 et là apercevons bien les anciennes écuries de la gendarmerie du XIXème, classées elles aussi.

Après la traversée du pont de la Douze, nous entrons dans le parc Jean Rameau. Il nous surprend par sa superficie et l’ombre généreuse dispensée par des arbres vénérables. Un petit jardin japonais s’intègre discrètement, reconnaissable à son pont bombé et rouge à la limite de parties plus sauvages, comme l’allée, s’enfonçant au fond dans une nature moins domestiquée.
Au centre s’élève un kiosque à musique, non plus à l’usage des fanfares ou harmonies d’autrefois, mais meublée par la statue équestre en bois du maréchal Foch protégée derrière des plaques de plexiglas. Pour les enfants  un espace préservé leur est destiné. Nous ne croisons guère de promeneurs, pas plus qu’en ville.
Nous repassons le pont en sens inverse, direction rue Maubec. Ce mot issu du gascon se traduit par « mauvaise langue » Une maison romane fortifiée  en pierre coquillère  encore debout  justifie le crochet  sur le chemin de la rue Victor Hugo.
Cette artère regroupe des hôtels particuliers et des maisons bourgeoises du XIXème.  Le conseil départemental comme la préfecture y ont élu domicile.
Au croisement avec le boulevard De Lattre de Tassigny, le square des anciens combattants reçoit le monument aux morts représentant deux femmes placées de chaque côté de la liste des soldats morts lors des différents conflits du XXème. 
L’espace vert a hérité de la fontaine 
«les jeux de la mer» , céramique vernissée réalisée par Edouard Cazeaux pour l’exposition internationale de 1937 à Paris.
Ensuite nous longeons les remparts jusqu’au donjon Lacataye. Il comprend deux maisons bourgeoises  accolées, en pierre coquillère, datant du XIVème dans lesquelles réside aujourd’hui le musée de sculptures Despiau Wlérick.

Nous passons devant l’hôtel de ville construit au XIXème -XXème siècle,

rejoignons la rue de la gourotte caractérisée par un passage couvert  d’arceaux servant à relier les magasins aux entrepôts qui stockaient les marchandises. Elle se situe près de l’eau et de l’ancien port, praticable du moyen âge au XIX°
La proximité de l’eau favorise l’installation du lavoir de la Cale de l’Abreuvoir en 1868 de forme semi circulaire tournée vers la Midouze et supportant une terrasse. S’y désaltéraient autrefois les bœufs et les chevaux qui tiraient les gabarres sur le chemin de halage.

Nous apercevons d’ici  les trois rivières de Mont de Marsan : 


la Douze, la Midou  et la Midouze. 

Nous flânons au soleil, sur la promenade aménagée le long des quais jusqu’à une passerelle, changeons de rive pour admirer la villa Mirasol de style basco-landais  (1912)

et la rotonde de la Vignotte (1812) voisine. Depuis convertie en restaurant prestigieux  doté de 4 étoiles, la villa ne révèle ses trésors de la belle époque qu’à ses clients, bien qu’il nous  fut permis de jeter un bref coup d’œil de l’entrée.

Voilà, La boucle est bouclée.

Le tour de ville nous a pris environ 1h 30 sans nous bousculer. Avant de partir nous remontons la rue Gambetta vers le marché saint Roch, à la recherche d’un cadeau pour ma gardienne de plantes, nous lui choisissons une bouteille de floc et un pot de confiture aux cerises noires.

Nous allons récupérer la voiture pour partir vers notre Airbnb à Saint-Pierre-du- Mont : le paradis des moustiques !

Un joli petit appartement nous attend dans un immeuble qui aurait besoin d’un peu plus d’entretien, d’un ravalement, et d’un éclairage en état dans la montée.  

Le lendemain samedi : jour de marché. Pour l’occasion, la municipalité offre la gratuité des parcmètres durant une tranche horaire de 2 heures.

Le marché à l’extérieur essentiellement sous couvert fourmille de gens, concentration humaine que nous n’aurions pas soupçonnée hier. Les étals exposent des fruits et légumes, des poissons, de la boulange, des produits locaux et aussi des produits exotiques.

Nous nous approvisionnons en conserves régionales auprès d’un commerçant  « Chez Lafitte » avec lequel nous engageons  facilement la conversation. Il s’avère natif de Mézieux, rugbyman et bavard sympathique. Constatant le couvercle bombé d’un bocal d’Axoa petit modèle, il préfère nous vendre le grand modèle au prix du petit  (13€10 au lieu de 23 €),  entre pays, on s’entend….

Nous sacrifions au plaisir d’un petit café au Potcheen avalée avec une généreuse chocolatine.

Le beau temps se brouille mais la température reste chaude.

Demain retour à Saint Egrève, et fin du récit de nos voyages en 2024.

Bientôt ceux de 2025.