Parmi des images de nains de
jardins, boules à neige et Sacré Cœur, un « Peculiar Toilet » arrive
à surprendre les amis du musée de Grenoble avant que le conférencier évoque le
livre qu’il a écrit avec Gilles Lipovetsky :
« Le Nouvel Age du
kitsch. Essai sur la civilisation du “trop” ».La carte postale pour la saint
Valentin d’« Anne Hidalgo »
conduirait à kiffer le « kitsch », catégorie élevée par « Martin
Parr » au rang d’art dans « M »
supplément « classe » du « Monde ». La somptueuse
exposition « Dolce et Gabana » au Grand palais va au-delà des
bimbeloteries, des images sulpiciennes et dépasse le mauvais goût :
le
plaisir peut naitre de l’excès.Les angelots charmants du peintre des plafonds, Giambattista
Tiepolo
se multiplient depuis longtemps: « Le Triomphe de Flore ». Et les grâces langoureuses du
« pompier » William Bouguereau
Le terme « kitsch », découle de l’allemand quand
il s’agirait de
« ramasser des déchets dans la rue » pour les
recycler et les vendre un vil prix,
voire d’un mot du dialecte bavarois
signifiant « faire prendre des vessies pour des lanternes ».« Tour Eiffel 1889 »
Le mot apparaît lors de la révolution industrielle quand des objets bon marché sont produits en masse à l’époque de Victoria et de la III° république. « Sissi » de Winterhalter et sa copie.
Le mot apparaît lors de la révolution industrielle quand des objets bon marché sont produits en masse à l’époque de Victoria et de la III° république. « Sissi » de Winterhalter et sa copie.
Stuc, carton pâte, celluloïd imitent le marbre, le bronze,
l’ivoire et permettent l’accumulation,
la surcharge, la fantaisie,
l’hétérogénéité, la surprise.Des œuvres emblématiques se dupliquent. Botticelli.
Dans des décors exubérants de palais,
les grands magasins
étalent leur bric à brac, accumulent les objets de parade.
La publicité multiplie
les images enfantines.« C’était une
passion qui lui restait de sa jeunesse pour le clinquant de l’article de Paris,
les bijoux faux, le zinc doré, le carton jouant le cuir. ». Zola. « Au
bonheur des dames »« Le grand Rex », «
plus beau temple jamais élevé à la gloire du cinéma » accueille depuis
1937, quelques blockbusters.Qu’ils sont gentillets les deux coupables de millions de
morts !
« Propagande nazie » et « Merci au bien-aimé Staline
pour notre enfance heureuse ! » La presse à grand tirage a façonné la culture de masse au
sentimentalisme débordant, sur fond
d’opérette jusqu’au milieu du XX° siècle où apparaît le néo kitsch,
l’hyper kitsch, avec les super, hyper marché. Au temps du plastique, le design
impose des formes nouvelles à renouveler sans cesse. « Parc d’attraction ».« Philippe Katherine » depuis sa mise en scène par
Thomas Jolly
Susan
Sontag cherche « un bon goût du mauvais goût » en
définissant le « camp » qui valorise l’artifice, l’extravagance, et
subvertit les normes sexuelles avec un regard « queer ».
L’art a toujours balancé entre Apollon et Dionysos, entre
l’ordre et le mouvement, le sentiment et la raison, l’excès et la clarté, du
roman au gothique, du classique au baroque…
« Poupée » Marion PeckMurakami à Versailles.Bucarest a réservé un musée à ce style qui exprime l’esprit
même de la société, et à Sète le Musée International des Arts Modestes (MIAM)
offre ses trésors de pacotille et nous enrichit.
« L’art ne vient pas
coucher dans les lits qu’on a préparés pour lui » Dubuffet.
L’art naïf a été reconnu en 1937,
A la suite de Duchamp, Warhol, quelques liens renvoyant à Hirst,
Vasconcelos,
Koons,
restent dans le thème.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2024/04/joana-vasconcelos-gilbert-croue.html « Appartement de Donald
Trump »