Quatre comédiens et deux musiciens tentent une
« variation ludique » pour faire entendre la pièce de 1637 aux
anciens élèves de quatrième et à quelques collégiens d’aujourd’hui.
Les vers les plus célèbres renommés « punchline »
sont là :
« Ô rage ! ô
désespoir, ô vieillesse ennemie ! Que n’ai-je donc vécu que pour cette
infamie. » récités par la foule sollicitée par un Rodrigue bondissant
avant que soit opportunément rappelé :
« Ton père s’appelle
Don Diègue, pas Mick Jagger ».
Les facilités de la parodie farcesque sont évitées, le
dilemme cornélien entre amour et honneur persiste à sembler obsolète autant à
l’élève du siècle dernier qu’au spectateur blasé de 2025.
Subsistent quelques mots inscrit sur notre friable socle
commun :
« Cette obscure
clarté qui tombe des étoiles. »
« Vas, je ne te hais
point »,
« Nous partîmes
cinq cent ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois
mille en arrivant au port »
« A vaincre sans péril, on triomphe sans
gloire. »
« Je suis jeune il est vrai, mais aux
âmes bien nées
La valeur n’attend pas
le nombre des années. »
Par contre j’avais oublié l’infante et son secret et tant de
flots de sang racontés qui grossissent ceux que nous avions cru laisser à la
porte de la MC2, c’est qu’ il y a encore matière à puiser dans les œuvres du passé
et pas seulement dans le désespoir d’un père vieillissant, sans qu’un matelas gonflable
ne subsiste comme seul souvenir d’une proposition déjà démodée.


















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