lundi 17 juin 2024

Le Deuxième acte. Quentin Dupieux.

Ce film dans le film, on ne peut mieux à sa place en ouverture du festival de Cannes,
aborde avec légèreté  des sujets plombants: ne sommes nous pas à nous abuser dans le divertissement quand la planète est vouée à sa perte ?
Humour grinçant, «  politesse du désespoir » : la salle rit quand il est question de la désaffection des salles.
Les acteurs, Lindon, Garrel, Seydoux, Quenard, sont mis en valeur lorsqu’ils doivent rejouer des scènes, car ils ont débordé dans leurs improvisations écrites avec malice.
Les soucis du cinéma vont au-delà de l’entre-soi : # MeToo, l’intelligence artificielle, égo des stars… Tout est fiction et c’est bien bon.
On ne voit pas passer le temps : 1h 20 avec un dernier travelling pendant lequel peut se lire toute l’ambition du cinéma et sa vanité, sa démesure et sa modestie, la voie des rêves et la banalité d’un chemin vers nulle part.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire