un bain de fraîcheur aussi bien pour la diversité des images
animées apparues pour la première fois sur les écrans que pour la façon dont
les opérateurs de Gustave et Louis Lumière ont pu placer leurs caméras dont il
fallait tourner la manivelle.
« Silence on tourne ! »
Le directeur du festival de Cannes
commente avec humour et passion les séquences initiales de
50 secondes composant un voyage commencé depuis le pont d’un bateau vers Alger
ou le Japon aussi exotiques que la place Bellecour ou l’inauguration de
l’Exposition universelle de Paris en 1900.
Notre
regard se trouve renouvelé devant ces films restaurés mettant en scène
acrobates et familles, militaires à la parade, lavandières et foules en
travelling, plan séquences, regard caméras, établissant la grammaire première
de l’art du mouvement.
La fameuse « sortie des ouvriers des usines
Lumière » inscrit le travail des hommes et des femmes sur pellicule, alors
que « l’arroseur arrosé » invente le premier gag.
La musique de Gabriel Fauré,
un contemporain des célèbres Lyonnais, accompagne avec délicatesse ce bouquet centenaire
aux fragrances intactes.