Entendu à la sortie : « c’est une bonne idée
de mettre de la danse avec de la musique ». Certes, le hip hop et
Vivaldi pouvaient former un couple original, mais je ressors de cette heure de
spectacle plus mitigé que la salle qui a applaudi vivement les performances des
danseurs.
Sur la scène étroite de l’auditorium destinée aux orchestres, les
danseurs de Mourad Merzouki se sont glissés parmi les violonistes aux pieds nus
de l’ensemble dirigé depuis son violon quelque peu ostensible par Julien
Chauvin.
J’ai apprécié quand le groupe inventif et coordonné
accompagne les élans de la musique baroque, mais bien qu’en concerto, m‘a-t-on
expliqué, le soliste se confronte à l’orchestre, j’ai trouvé souvent agressifs
les solos chorégraphiés. Lorsqu’ils retombent de leurs sauts spectaculaires et
que claquent les planches, la subtilité des harmonies en est perturbée.
Dans le journal de salle, les biographies des interprètes
sont complètes mais rien sur le « prêtre roux », Vivaldi, qui depuis
trois siècles a mis de la légèreté à nos printemps, de la joie aux fêtes
d’automne.
Et bé, nous fréquentons des lieux différents maintenant. Hier soir, j'étais à un concert classique à la Salle Messiaen, avec la chorale Stravaganza, une des meilleurs sur Grenoble en ce moment. Au programme : de la musique baroque, dont un Stabat Mater que je n'avais jamais entendu, et pas du prêtre roux. Le chef a du faire des recherches en bibliothèque, peut-être pour nous offrir cette très belle musique très bien interprétée, avec un stricte minimum d'instruments. Et puis, loin de la foule déchaînante, du cirque que les pouvoirs publics officiels ont fait de la musique classique, dans leur désir de la rendre "accessible à TOUT PRIX", en SE (et en LA) vendant comme de piètres esclaves, nous avons eu droit à l'introduction pour cuivres que Henry Purcell a écrit pour les Funérailles de la Reine Mary, ce qui, tu en conviendras, est à dix mille lieu d'une affaire de saltimbanques. Très émouvant, ce rappel majestueux et digne de la mort qui nous attend TOUS, sans exception. Donc, j'ai été très contente de ma soirée, et toi... beaucoup moins, à ce que j'entends.
RépondreSupprimerPour les raisons que j'ai citées au dessus, je déserte la/les salle(s) de la MC2 comme des lieux présentant une "culture" qui n'est pas la mienne. Non sans avoir fait un effort, par le passé, mais à force d'être déçue, je tire les conclusions qui s'imposent à moi.
Bon courage pour la suite...