le conférencier, devant les amis du musée de Grenoble, nous
entretient d’un des plus grands chantiers de fouilles archéologiques au monde
sous la protection de l’UNESCO. S’étendant sur 50
km le long du Tigre, la cité irakienne de 200 000
habitants à 100 km
de Bagdad a conservé l’empreinte de la ville, sanctuaire chiite, érigée à
partir de 833.Pour protéger ses mamelouks ou ghilmâns, esclaves-soldats
turcs, des émeutes qu’ils avaient suscitées dans la population de Bagdad, le calife abasside Al-Mutasim déplace sa capitale 100 km au Nord, à Samarra.La ville de garnison construite très rapidement dont le nom
signifie « celui qui l'aperçoit est heureux » va connaître le déclin
dès que le califat revint à Bagdad en 861, alors la plus grande métropole du monde avec un
million d’habitants, quand Paris en comptait 10 000.La mosquée du vendredi une des plus importantes du monde
islamique est signalée par un minaret de 54 m de hauteur. Sa forme hélicoïdale a inspiré
Bruegel l’ancien : « La tour de Babel ».
De
plan rectangulaire, derrière un mur d'enceinte bastionné de 444 mètres sur 376, en
briques cuites, 16 portes conduisaient à une grande cour intérieure, entourée
d'arcades couvertes.La mosquée Abou Doulaf voisine est construite sur le
même vaste modèle.Le palais califal Qasr al-Khalifa bâti autour d'un grand bassin
circulaire est le plus remarquable parmi sept autres palais abbassides. « Fragments de verre millefiori »
Le Musée d’Art islamique de Berlin rassemble des œuvres provenant des régions
s’étendant de l’Espagne jusqu’à l’Inde,
autour de la façade omeyade
du château de Mchatta offerte par le sultan ottoman Abdülhamid II
à l'empereur Guillaume II. Pour ce qui concerne Samarra, sont exposées des décorations de stucs, des céramiques pour la vaisselle ou les
carreaux destinés aux revêtements muraux, des décors polychromes Au Louvre : « Deux
danseuses avec des jarres de vin » témoignent de représentations
humaines dans l’art palatial. La « coupe à la
chamelle allaitant
son petit » du X°
siècle a traversé le temps.
Les raffinements en particulier des arts du feu s’oublient
en ces lieux d’affrontements entre sunnites et chiites où l’écho des attentats
et des combats surchargent nos bulletins d’informations. « Mahomet recevant le Coran de Gabriel » Tabriz 1307.
Je conclus que le malheur est dans le.. nombre. Merci pour la visite.
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