La géographie d’un pays, comportant 5% de
sa superficie en terre cultivable, éclaire l’histoire. Aujourd’hui 80 millions
de personnes habitent un territoire qui comptait 1 million d’habitants pendant
l’empire et 2,5 millions à la période romaine.
Le delta est plus peuplé et si les inondations ne scandent
plus la vie autour du Nil depuis que le barrage Nasser est en service, le
fleuve reste vital créant une oasis de 1000 km de long sur une largeur n’excédant pas 15 km.
Dans le « Mastaba de Ti », sur
fond de papyrus, les eaux sont poissonneuses.
Le pouvoir vient de la Haute Egypte, du Sud, là où les populations sédentarisées plus tardivement
étaient conquérantes.
« La stèle de Semna » arrivée incomplète au musée de
Berlin, reconstituée en entier après que des anglais en aient retrouvé l’autre
moitié, marquait à partir de la deuxième cascade la frontière méridionale destinée à contrôler le commerce sur la route caravanière nubienne.
Des installations portuaires provisoires ont été installées sur
les rives de la Mer Rouge pour recevoir l’encens venu du pays de Poumt. A la
recherche de carrières pour les pierres de monuments des expéditions comptant parfois
jusqu’à 14 000 hommes étaient lancées en plein désert.
A « Serabit
El-Khadim, le Temple d'Hathor »
dans le Sinaï témoigne de l’exploitation de la turquoise.
Pourtant une succession de type familial n’était pas toujours la règle, d’autant plus que des souverains ont pu régner dans des régions différentes et que d’autres considérés comme des usurpateurs aient été effacés des mémoires. De surcroit la chronologie remise à zéro à chaque nouveau règne est différente de nos calendriers linéaires.
Depuis « Le roi Djet ou le Roi Serpent »
à la période Thinite (- 3000), les historiens vont distinguer les
moments de développement et de déclin en établissant la notion d’empire à
partir du moment où le pouvoir royal s’affirme:
Ancien Empire, Moyen, puis Nouvel Empire, séparés par trois Périodes Intermédiaires,
conclues par une Basse Epoque, quand les Perses occupent l’Egypte avant la
conclusion Ptolémaïque( successeurs d'Alexandre) en – 332.
C’est le roi dans toute sa puissance qui encorne l’ennemi
dans « La
palette au taureau ».
« Sethi 1° et Hathor » Le
roi est l’intermédiaire entre les hommes et Dieu, le fluide divin passe par une
poignée de main et les offrandes s’échangent, il reçoit un collier qui lui
assure une survie éternelle et la stabilité de son pouvoir.
Le pharaon est aussi un chef de guerre, à « Médinet Habou », dans le « temple des millions d'années »,
le souverain sacrifie des prisonniers, symboliquement, car ils étaient
précieux.
La société est de structure pyramidale. En
haut le roi aux quatre ou cinq prénoms, au dessus du vizir et de ses ministres
avec une administration omniprésente qui gère la vie des populations travaillant
dans une situation de servage pour du pain et de la bière, un ballot de lin et
une maison de briques de terre sèche.
Près de Memphis, la vaste « nécropole de Saqqarah »
est aussi la plus ancienne, même si la capitale se déplaçait, située là où
était la résidence du roi.
Les dieux sont multiples et chaque région a
son protecteur, pourtant certains vont être vénérés dans l'Égypte entière,
ainsi Amon Dieu de Thèbes.
Râ ou Rê avec sa tête de faucon est le soleil, le
créateur du monde, et beaucoup de ses confrères sont des démiurges à
l’origine de leur propre création, Ptah
est le dieu des artisans et des architectes, Khnoum à tête de bélier celui de
l’eau fraîche,Toth le scribe des dieux est un
simple esprit.
Dans le monde funéraire, où Osiris est le dieu des morts, « Anubis » est le maître des nécropoles.
Dans le monde funéraire, où Osiris est le dieu des morts, « Anubis » est le maître des nécropoles.
« Une parole sage est plus cachée que
l’émeraude. Pourtant on la trouve auprès d’humbles serviteurs qui broient le
grain. » Ptahhotep
Pour faire se rejoindre explorateurs toujours curieux,
pharaons nombreux, abondantes divinités, lieux innombrables sans cesse dans la
perspective de découvertes nouvelles, ouvriers qui firent la première grève
connue, je retiens, pour une conclusion impossible, ce portrait de « Néfertari » et
de son fils Aménophis 1°, souverains divinisés par les constructeurs des
tombeaux de la vallée des rois qui habitaient à Deir el-Médineh, découvert
par Lepsius pour le musée de Berlin.
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