En sortant de cette heure de concert trop courte où
j’avouais mon émotion à mes amis qui eux aussi avaient été touchés, j’étais content
de vérifier que mes glandes lacrymales fonctionnaient encore, tellement les coups
de chaud en chansons se faisaient rares depuis un moment.
Est-ce un reste de Top 50, la crainte de ne pas « être
dans le coup » comme on disait jadis, mais dans ma jeunesse il fallait que
les « tubes » se renouvellent? Cette avidité est devenue bien moins impérieuse d’autant plus que toute
comparaison ne peut être établie avec de sublimes poètes comme Barbara gagnant
encore en force avec le passage du temps.
Merci à l’ensemble Contraste de retrouver « la longue
dame brune ».
La chanteuse Albane Carrère passe haut la main l’examen
devant les admirateurs impitoyables de la petite juive cachée à Saint Marcellin
pendant la guerre.
« Oh les noix
fraîches de septembre
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas »
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas »
La chanteuse lyrique classique interprète avec fidélité, sans parodier
la classique auteure-compositrice-interprète. Elle a la pudeur et l’élégance de respecter l’histoire
personnelle de Barbara en laissant les musiciens interpréter seuls « L’Aigle
noir ». L’altiste du groupe donne quelques indications utiles sans tomber dans
l’indiscrétion biographique : Brel a encouragé Monique Serf, dite Barbara à écrire ses propres
chansons après avoir chanté celle des autres dans les cabarets de ses débuts.
Ce qui nous vaut la charmante « Jolie Môme » de
Ferré :
« T'es qu'un brin de soleil
Dans l'chagrin du réveil »
Dans l'chagrin du réveil »
Après l’inusable « Tourbillon de la vie » et la
bouffonne « Elle vendait des petits gâteaux », on se rappelle de l’auteur d’une « Histoire
d’un amour » : Francis Blanche.
« C'est le rêve
Que l'on rêve sans dormir ».
Que l'on rêve sans dormir ».
Dès les premières notes, dès les premiers mots, nous sommes
transpercés.
« La solitude » :
« Elle est
revenue, elle est là
La renifleuse des amours mortes »
La renifleuse des amours mortes »
Toutes les grandes chansons s'enchainent : « Nantes », «
Göttingen », « Dis, quand reviendras-tu ? » « Le mal
de vivre »
« Ils ont beau
vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n´en peut plus »
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n´en peut plus »
Quand les mots se donnent la main si justement, la poésie
met du baume sur les plaies.
Les musiques les plus nostalgiques font gonfler oreillettes
et ventricules et donnent du bonheur.
Nous avons le plaisir de (re)découvrir : « Mon enfance »,
« Toi »
« Devant toi,
j'étais vraiment nue
Le jour où tu m'as dévêtue. »
Le jour où tu m'as dévêtue. »
« La petite cantate » aux inflexions si douces est
un hommage à sa pianiste morte dans un accident.
« Je te revois souriante
Assise à ce piano-là
Disant bon, je joue, toi chante
Chante, chante-là pour moi
Assise à ce piano-là
Disant bon, je joue, toi chante
Chante, chante-là pour moi
Si, mi, la, ré »
De belles histoires d’amour.
Merci pour la nostalgie, ce matin.... Je regrette de ne pas avoir été là, d'après ce que tu dis.
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