Depuis que ceux-ci on déserté nos jours, que viennent ceux
de la nuit !
Quand tant de créateurs se contentent d’étirer une idée ou
deux lors d’un spectacle voire tout au long d’une carrière - et c’est aussi
pour ça qu’on aime les retrouver- la diversité des propositions de cette soirée
est étourdissante.
Les musiques se mêlent aux bruits épais et parmi les langues
se confondant, la voix ténue d’un enfant pour saluer le matin réveille un
romantisme qui aurait tendance chez moi à prendre de la brioche.
La beauté se promène nue sous une bande de tissu, s’habille
de pampilles, se met dans la peau d’un ours, porte bois de cerf, chuchote,
marche lentement, se jette à terre, entend la mer métallique, danse devant un
mur doré, s’éclaire aux lumignons, en appelle
à Georges de La Tour sous une ampoule portée à bout de bras
qui menace et fait vivre.
Elle est
énigmatique, évidente, chichiteuse, furtive, éclatante, sensuelle, rigolote et
grave, puissante et délicate, indifférente aux catégories qui s’annoncent
baroques ou expressionnistes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire