dimanche 1 septembre 2024

Au bonheur des mômes 2024.

Les vacances se finissent en grande beauté au "Grand Bo" pour notre dixième festival,
où nous avons vu:
« La fin du monde c’est (pas) pour demain »
 
offre l’occasion d’une discussion sur l’avenir de la planète entre mon petit fils confiant en la science et sa grande sœur plus inquiète de l’épuisement des ressources. Le récit autour d’un magicien captivant appelle ces commentaires pour mieux comprendre la profondeur du propos. 
La compagnie de « La fabrique des petites utopies » replace les problèmes d’aujourd’hui à l’échelle de 24h dès lors que l’apparition de l’homme se produirait une minute avant minuit. 
« Le souffle d’un rêve. » La lune dans les pieds.
Le titre convient parfaitement au spectacle joué au bout d’une montée en téléphérique où nous étions accompagnés par des adeptes du vol libre. 
Natif d’une époque sonorisée par les guitares électriques, je me demandais si les enfants de l’électro pouvaient s’intéresser à l’accordéon. L’histoire personnelle de l’acteur concerne à la fois les contemporains de Verchuren et les familiers d’Oreslan. Sa persévérance pour obtenir l’instrument de ses rêves ne fait que prolonger le désir de son père porté par une même passion réalisée par la génération suivante. 
« Classe verte. » Robert et moi. 
Les chansons excusent les séquences à l’humour insistant autour d’un instit balourd aux compétences écologiques limitées, aggravées par une grosse fainéantise.
« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »
« Les misérables. » Les batteurs de pavé. 
Il faut bien que les deux bateleurs suisses choisissent quelques comparses dans la foule enthousiaste pour évoquer les nombreux personnages de l’œuvre de Victor Hugo.
L’ampleur du monument patrimonial ayant déjà impressionné quelques générations, celle qui est haranguée par les influenceuses mérite au moins quelques rappels de moments héroïques. 
L’humour appelant un regard critique peut aussi convier à connaitre de sublimes personnages à la générosité et au courage grandioses.
Ces citoyens de notre riche voisin remercient les politiques qui ont permis la gratuité de leur spectacle quand tant d’autres ne mentionnent jamais ceux qui financent leur liberté.
« Quatre fois rien. » Joe Sature et ses joyeux osselets.
 
La bande son met en valeur le rythme de la joyeuse troupe d’excentriques acteurs chevronnés. Parmi d’autres séquences vivement menées, la classique concurrence entre chefs d’orchestre nous donne l’occasion après coup d’écouter Vivaldi en revenant de la revue.
« La cuisine musicale. » Minute papillon.
Proposer de l’opéra sous un chapiteau surchauffé, malgré des bénévoles arrosant le public à la sulfateuse, relève d’une haute ambition. 
Mozart, Bizet, Puccini, Rossini sont au menu avec une chanteuse énergique accompagnée par une contrebasse née d’une poêle, d’une grille de four-harpe, d’une louche-flute. 
La salle reprend avec application les lalala universels  après plusieurs morceaux dans la langue de Verdi. 
« Quand les corbeaux auront des dents. » L’espèce de compagnie. 
Un corbeau part vers le nord pour retrouver les princes gris, les loups, anciens partenaires de chasse. Les jeux élémentaires avec les objets perdent de leur force évocatrice quand la présentation des méprisables « deux pattes » s’avère sans nuances. 
Comment de si méchants personnages pourraient assimiler les leçons délivrées par les deux actrices amies des gentilles bêtes ? 
« Hôtel Cosmos ». Le Volubile.
 
Les rires des plus petits perturbent l'ennui effleurant certains quand des valises insaisissables et des personnages se cognant partout ne mènent nulle part. 
La représentation dans cet hôtel déserté m’a semblé vide de sens. 
« Bête Beurk, la folle création du monde ». Monde à part.
 
Le dernier spectacle m’a paru bien meilleur avec un dynamique conteur rock, pourtant parfois inquiétant. La terre est plate comme un vinyle, très sèche sur sa face A, très humide face B.
Un bon roi vivait d’un côté, un monstre de l’autre. Cette dualité simpliste totalement assumée s’avère tellement drôle. 
Quoi de plus trash qu’un baiser sur les lèvres avec la langue pour les foules enfantines ? 
Leur indignation sur-jouée s’exprime dans les rires déclenchés également par l’évocation de pustules, ulcères et autres bubons plein de mayonnaise.
 

1 commentaire:

  1. Bienvenue chez toi, Guy.
    Trash pour le public enfantin, le baiser avec la bouche ouverte et la langue ? Peut-être pas que pour le public enfantin, à notre époque...

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