dimanche 15 mai 2022

Corps extrêmes. Rachid Ouramdane.

Funambule et acrobates sont chorégraphiés avec fluidité par un habitué de la MC2 
En ouverture est projeté le trajet d’un « highliner », équilibriste, entre deux falaises vertigineuses. Il avance, s’allonge, rebondit sur sa sangle, se suspend. 
Nous le retrouvons au dessus du mur d’escalade immaculé  où apparait une troupe d’escaladeurs et de grimpeuses qui après des trajets divers, une fois en bas vont multiplier les portés en utilisant au mieux les supports de la paroi. 
Les voltigeuses ne font que passer au sol, s’envolant, atterrissant, s’élançant, propulsées et réceptionnées par des porteurs très sollicités. Elles volent, ils planent, l’air les porte, suspendus à nos souffles.
Le travail, la précision ont vaincu la peur.
Les témoignages en voix off apparaissent comme lors d’un documentaire, quelque peu bavards à mon goût. La liberté de la jeunesse peut-elle être interrogée par un terrestre arthritique barbouillé de vétustes précautions de principe ?
Les corps s’expriment face au vide, nous surplombent, nous impressionnent évidemment.
L’un est seul sur sa « slackline » (« ligne lâche »), les autres bénéficient et contribuent à une solidarité qui permet le dépassement de chacun. La confiance entre les membres du groupe se joue dans chaque mouvement sans qu’il soit besoin de sous-titrer.  

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