Dialogues mordants, acteurs excellents, sujet éternel, objet
intéressant à discuter entre ceux qui voient à travers ces portraits une dénonciation
de l’Amérique de Trump et Weinstein et ceux qui méprisent les affres d’hétéros
blancs.
Le président et le producteur reflets de la brutalité du
temps sont des cibles tellement faciles qu’elles n’ont pas besoin d’être
explicitement nommées. La barbarie que nous redoutions, comme le réchauffement
climatique sont dans nos murs. Sous l’omniprésence du mot bienveillance, la
férocité se déploie, impitoyable.
J’ai apprécié ce vaudeville cruel sobrement mis en scène. En
abordant septante ans, je me sens pourtant concerné par les décalages avec leur
temps de jeunes quinquagénaires.
Des critiques interdiraient volontiers de tels sujets pour
ne voir présenter que les transes d’anciens colonisés, ne concédant à ma
communauté que la seule relecture du vieil homme et l’amer, rejetant toute pièce
qui pourrait se dérouler au XIX° en Russie ou à Vérone entre jouvenceaux.
Enraciner une pièce dans un milieu et une époque vivement
décrite rend les enjeux crédibles : la lucidité fait de bonnes répliques
mais conduit à la solitude. L’urbanité, la politesse certes émollientes, ne
sont-elles devenues que des constructions chimériques dépassées ?
Pitoiset, une bonne adresse :
http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/04/cyrano-de-bergerac-edmond-rostand.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire