J’ai une nouvelle fois été vite lassé des répétitions de Péguy
élevant la pauvreté au rang d’une mystique, même si le format court, 110 pages,
m’a permis de retrouver dans le texte original des citations que font de lui
quelques auteurs que j’apprécie.
« J’ai vu toute
mon enfance rempailler des chaises exactement du même esprit et du même cœur,
et de la même main, que ce même peuple avait taillé ses cathédrales. »
Je ne peux que me délecter à ses éloges des instituteurs
« hussards noirs » de la République qui après un abus de rappels
éditoriaux dans les années 80 ont disparu totalement des références
journalistiques. Ses regrets de voir se perdre l’amour du travail bien fait et
la conscience professionnelle au début du siècle précédent, relativisent
tellement mes déplorations, cent ans après.
« Tout était une
élévation, intérieure et une prière, toute la journée, le sommeil et la veille,
le travail et le peu de repos, le lit et la table, la soupe et le bœuf, la
maison et le jardin, la porte et la rue, la cour et le pas de porte, et les
assiettes sur la table.
Ils disaient en riant,
et pour embêter les curés, que travailler c’est prier, et ils ne croyaient pas
si bien dire. »
Il y a du vrai, mais lorsque je lis son mépris de Jaurès, je
le lâche.
Il aurait pu éviter, comme lorsqu’il s’interdit d’aborder
certains sujets :
«… mais ceci
m’entrainerait dans des complexités.»
« Mais voilà ce
qui m’entrainerait dans des tendresses. »
Tout entier consacré à la défense de l’esprit, d’économie, il
n’en est guère question.
« Et pour la
première fois dans l’histoire du monde l’argent est maître sans limitation ni
mesure. Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est seul en
face de l’esprit. »
ça se disait au début du siècle, le XX°.
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