dimanche 12 janvier 2020

La Péricole. Offenbach. Minkowski.

Curieux de l’art lyrique, mais en ignorant les codes, je redoutais l’ennui, d’autant plus que l’orchestre occupait une scène sans décor : hé bien les deux heures vingt sont passées comme un rêve.
Les chanteurs et le chœur de l’Opéra de Bordeaux jouent au milieu des musiciens du Louvre. http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/12/le-crocodile-trompeur-samuel-achache.html
Le journal de salle a été utile pour présenter le synopsis d’une histoire d’amour compliquée, qui se révèle limpide lors de la représentation. Les contrariétés sont légères quand la musique pétille.
Ça picole autour de la Péricole :
« Il n’est pas dans tout le Pérou
Ni dans les nations voisines
Il n’est pas de cabaret où
L’on fasse plus gaiment glouglou
Qu’au cabaret des Trois Cousines »
Enivrés, les amants vont dépasser leur condition. J’aime bien l’appellation « opéra bouffe » : les rivalités sont résolues après des rebondissements incessants ; l’amour ne fait pas de vaincu. Les solistes sont solides et la mise en scène légère ne met pas la musique dans la fosse, elle  installe une cohésion de tous les artistes au service d’un divertissement jadis populaire mais ne séduisant  plus aujourd’hui qu’un public âgé.      
Oui les rapports homme femme sont ceux du second empire, genre : « les femmes, il n’y a que ça ! » et « mon Dieu que les hommes sont bêtes » mais ça passe avec une narration à rebonds incessants, un prétexte pour sourire. Le chœur comme représentation d' une opinion générale revêche sous le présent empire des réseaux, ce soir, est enjoué .
Marc Minkowski, http://blog-de-guy.blogspot.com/2010/04/la-passion-selon-saint-jean.html  dirige son orchestre d’une main de maître : du travail bien fait.
Mais pourquoi une seule représentation ?


1 commentaire:

  1. Ben... pourquoi une seule représentation ? Parce que ça coûte un pactole, pardi, et qui va financer la culture "classique" (même Offenbach que je n'adore pas du tout) quand on tire à boulets rouges sur.. la culture classique comme passéïste et ringard ??
    Désolée de me montrer monomaniaque (à moins qu'on appelle ça de la constance dans les idées...), mais pour savoir qui, de la droite ou de la gauche (ça existe toujours, même si c'est plus difficile à localiser) est au pouvoir, on n'a qu'à regarder autour de soi et si... une grande majorité des gens sont pauvres, avec une toute petite élite bien cachée, c'est... la gauche qui est au pouvoir, Guy, cf les régimes communistes dans le temps. (Oui, la vérité n'est pas facile à entendre... surtout pour les gens de gauche qui ont des étoiles dans les yeux.) Je sais qu'il faudrait des heures pour bien argumenter ça comme il faut, mais je le crois.
    Pour l'opéra, je me suis fait descendre auprès de la famille... de gauche en prétendant que c'était un art.. populaire, et j'y tiens. C'est du grand spectacle quand bien même les gens ayant du fric tiennent à s'y montrer à des places cossues. Il existe des places... moins chères à l'opéra, et on ne peut pas tous être des "bourgeois" (ou plus encore...) friqués dans ce bas monde, alors.. OU EST LE PROBLEME ?
    Contente néanmoins que ça t'ait plu et peut-être changé tes idées sur la fichue "accessibilité" du grand art (même si Offenbach n'est pas vraiment du grand art...à mes yeux, en tout cas.)
    Cordialement.

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