Eric Blair, étudiant à Eton, flic en Birmanie, combattant de
la guerre d'Espagne, est devenu Georges Orwell du nom de la rivière où il
aimait pêcher.
La postérité a donné l’adjectif « orwellien » pour
désigner un univers totalitaire tel qu’il l‘a décrit dans « 1984 » ou
dans « La ferme des animaux ».
« La guerre,
c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force. »
Confronté au colonialisme, à la misère, il se montrera
visionnaire avec « Big Brother ».
« Conjuguant
excentricité bohème et compassion sociale, il se fait "indigène" dans
son propre pays. »
Entre 1903 et 1950, il fut journaliste en immersion,
socialiste, antistalinien, patriote, jardinier, ermite, comme il est précisé
sur la couverture du beau livre de plus de 150 pages aux dessins limpides de
Verdier en accord avec le récit agrémenté de dessins de Julliard, Larcenet,
Blutch, Bilal… pour illustrer quelques œuvres de l’écrivain majeur que tous les
bords politiques de gauche comme de droite citent:
« Depuis la
guerre d'Espagne, je ne puis dire honnêtement que j'ai fait grand-chose, sauf
écrire des livres, élever des poules et cultiver des légumes. Ce que j'ai vu en
Espagne, et ce que j'ai connu depuis du dysfonctionnement intérieur des partis
de gauche, m'a fait prendre la politique en horreur. »