Bénéficiant du guidage d’un fidèle compatriote, nous avons
encore découvert de nouveaux lieux dans une Ardèche à la personnalité
singulière.
Depuis Saint-Clément
en Vivarais la vue sur les Hautes Boutières est superbe avec le mont Mézenc au
loin qui domine le plateau du haut de ses 1753 m côté Ardèche devançant ses 1744 m en Haute-Loire.Si l’Ecole du vent,
tant vantée, est fermée, sa dénomination laisse entrevoir des intentions
poétiques et instructives. Etait ce « La burle », consommée cette
fois avec modération, qui était au rendez-vous ? Nous pouvons emprunter le
sentier géologique dont les panneaux explicatifs offrent un bon prétexte pour
souffler un peu et admirer un paysage volcanique grandiose.Le restaurant, « La table d’Eole », le jour où
nous nous y sommes régalés, recevait quelques motards et de courageux cyclistes
qui prolifèrent dans ces contrées.Nous étions passés par Saint-Martin-de-Valamas
au bord de l’Eyrieux, où la rue des Puces garde une dénomination plus
pittoresque que son origine patoise « puch » signifiant hauteur. En 1850 le fabricant de
bijoux Murat y installa ses ateliers, imité par d’autres, dans cette vallée devenue celle des « bijoux ». Nous
avions fait un tour à l’église et à la chapelle Saint Joseph restaurée de
frais.
qui se tient chaque
mois d’octobre sur la place.Nous avons dégusté en terrasse une glace
verveine du Velay/châtaigne provenant des ateliers de « Terre à
délices » basés pas loin à
Saint Sauveur de Montagut.
Chaque religion a marqué son territoire : il y
a temple et église, une croix a été érigée au sommet d’un dyke volcanique.
Sur le chemin partiellement goudronné entre Rochepaule et Devesset , connue pour son lac, nous sommes allés voir l’avancée des travaux d’un maçon solitaire qui a transformé
une ferme en ruines en maison insolite. A la recherche de références plus précises, je n’ai pas trouvé cette bâtisse remarquable par ses tours et la
persévérance du bâtisseur, même sur un site répertoriant des centaines de châteaux et autres manoirs de la
région.
Dans la série des personnages étonnants, Robert
Chassignole, un ancien électricien, nous a fait visiter son petit musée où les
outils d’artisans voisinent avec ceux des paysans, objets à deviner dans le
Smilblick qu’est devenue notre histoire rurale. Bon conteur par ailleurs, artiste compositeur de petits animaux en bois et pommes de pin, joueur de fil de cuivre, il redonne vie à une époque autour d’une paire de sabots. Il nous apprend qu’il y avait jadis des taxes sur les briquets et les cartes à jouer
dans les nombreux cafés d’alors. Montreur de pierres magiques, il fait valoir
ses talents de radiesthésiste jouant volontiers du pendule.Il habite le hameau de Poux sur la
commune de Saint-Julien-d’Intres
traversée par la Dolce Via empruntée par les cyclistes sur près de 90 km entre La
Voulte-sur-Rhône et Saint-Agrève suivant l’ancienne voie de
chemin de fer aux ouvrages remarquables.
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