jeudi 23 octobre 2025

Aux alentours de Saint Agrève # 2.

Bénéficiant du guidage d’un fidèle compatriote, nous avons encore découvert de nouveaux lieux dans une Ardèche à la personnalité singulière.  
Depuis Saint-Clément en Vivarais la vue sur les Hautes Boutières est superbe avec le mont Mézenc au loin  qui domine le plateau du haut de ses 1753 m côté Ardèche devançant ses 1744 m en Haute-Loire.
Si l’Ecole du vent, tant vantée, est fermée, sa dénomination laisse entrevoir des intentions poétiques et instructives.
Etait ce « La burle », consommée cette fois avec modération, qui était au rendez-vous ?
Nous pouvons emprunter le sentier géologique dont les panneaux explicatifs offrent un bon prétexte pour souffler un peu et admirer un paysage volcanique grandiose.
Le restaurant, «  La table d’Eole », le jour où nous nous y sommes régalés, recevait quelques motards et de courageux cyclistes qui prolifèrent dans ces contrées.
Nous étions passés par Saint-Martin-de-Valamas au bord de l’Eyrieux, où la rue des Puces garde une dénomination plus pittoresque que son origine patoise « puch » signifiant hauteur.
En 1850 le fabricant de bijoux Murat y installa ses ateliers, imité par d’autres, dans cette vallée devenue celle des « bijoux ».
Nous avions fait un tour à l’église et à la chapelle Saint Joseph restaurée de frais. 
Au Fay-sur Lignon, une peinture murale rappelle la traditionnelle foire aux chevaux 
qui se tient chaque mois d’octobre sur la place.
Nous avons dégusté en terrasse une glace verveine du Velay/châtaigne provenant des ateliers de « Terre à délices » basés pas loin à Saint Sauveur de Montagut. 
Chaque religion a marqué son territoire : il y a temple et église, une croix a été érigée au sommet d’un dyke volcanique. 
Sur le chemin partiellement goudronné entre Rochepaule et Devesset , connue pour son lac, nous sommes allés voir l’avancée des travaux d’un maçon solitaire qui a transformé une ferme en ruines en maison insolite. A la recherche de références plus précises, je n’ai pas trouvé cette bâtisse remarquable par ses tours et la persévérance du bâtisseur, même sur un site répertoriant des centaines de châteaux et autres manoirs de la région. 
Dans la série des personnages étonnants, Robert Chassignole, un ancien électricien, nous a fait visiter son petit musée où les outils d’artisans voisinent avec ceux des paysans, objets à deviner dans le Smilblick qu’est devenue notre histoire rurale.
Bon conteur par ailleurs, artiste compositeur de petits animaux en bois et pommes de pin,  joueur de fil de cuivre, il redonne vie à  une époque autour d’une paire de sabots. Il nous apprend qu’il y avait jadis des taxes sur les briquets et les cartes à jouer dans les nombreux cafés d’alors. Montreur de pierres magiques, il fait valoir ses talents de radiesthésiste jouant volontiers du pendule.
Il habite le
hameau de Poux sur la commune de Saint-Julien-d’Intres traversée par la Dolce Via empruntée par les cyclistes 
sur près de 90 km entre La Voulte-sur-Rhône et Saint-Agrève suivant l’ancienne voie de chemin de fer aux ouvrages remarquables.
 

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