Un spectacle autour de Mylène Farmer me semblait ad hoc pour commencer la saison
2025/26 à la MC2, dans la légèreté et la curiosité puisque j’avais à apprendre
de la mystérieuse reine du vidéo clip et des ventes de disques.
Il y a deux ans, l’approche
théâtrale réussie de l’univers de Johnny Halliday m’avait convaincu de revenir
aux questionnements concernant les interprètes de chansons populaires.
Cette version chaleureuse s’intéressait à un groupe d’admirateurs
de l’interprète de
« Retiens la nuit » alors que cette fois il s’agit
d’un enfant seul fasciné par
« Je, je suis si
fragileQu'on me tienne la main ».
Des personnages surgis de son imagination depuis le lit de sa
chambre viennent l’aider dans ses interprétations sous le patronage de Baudelaire:
« Quand le ciel
bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, »
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, »
Les mises en scènes de différents tableaux sont inventives avec
des musiques aux moyens modestes restituant l’allégresse des rythmes, malgré la
noirceur des paroles :
« Tout est chaos à côté
Tous mes idéaux, des
mots abimés
Je cherche une âme,
qui pourra m'aider
Je suis d'une
génération désenchantée
Désenchantée »
Les coulisses se découvrant en conclusion viennent
souligner que l’auteur n’est pas dupe des artifices du music-hall, mais le placent
dans une position surplombante qui contredit quelque peu ses intentions d’explorer
avec empathie les relations passionnelles entre public et artiste, fan et idole.
« Ton Kamasutra
A bien cent ans d'âge
Mon Dieu que c'est démodé
Le nec plus ultra
En ce paysage
C'est d'aimer les deux cotés »
A bien cent ans d'âge
Mon Dieu que c'est démodé
Le nec plus ultra
En ce paysage
C'est d'aimer les deux cotés »
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