En 1944, dans un petit village des montagnes du Haut Adige
arrive un jeune déserteur sicilien qui va épouser la fille ainée de
l’instituteur.
Des images sans apprêt magnifient l’austérité des lieux d’habitation,
la beauté la dignité des femmes et des hommes acharnés à survivre dans un
milieu rude, misérable.
La musique des quatre saisons de Vivaldi au gramophone
domine un instant les silences et les pleurs des bébés dont les naissances se
succèdent.
Ces deux heures éclairées naturellement rayonnent de la
présence de nombreux enfants complices, révélateurs de vérité par leur
spontanéité, leur fraîcheur, promesses d’un avenir meilleur.
La réalisatrice en belle héritière de cette communauté
résiliente nous fait partager la grandeur des paysages et la force de ses
habitants aux mœurs d’un autre âge dont l’énergie peut instruire notre
présent.