Difficile de ne pas s’improviser psychologue lorsque le
diagnostic de la folie se confirme chaque jour avec le président américain et ses grossières paroles pour
nier le réchauffement climatique, alors que
la planète suffoque. Son nez clignotant nous aveugle, la déraison a gagné le
monde entier.
Plus près de chez nous, même si la tonalité crépusculaire
persiste, Jean Louis Bourlanges offre un raccourci pertinent sur l’évolution du
paysage politique :
« Jadis la droite
incarnait la fidélité, la gauche la justice, le centre la concorde et la
modération. Aujourd’hui, la gauche incarne le ressentiment, la droite la
crainte et l’exclusion, et le centre est devenu l’arbitre récusé des divisions
nationales et des passions inconciliables. »
Le contexte concernant les affaires publiques à défaut de faire battre les cœurs,
nous tape sur les nerfs.
L’Europe pas plus que la France n’est un
monolithe mais elle se trouve minée de l’intérieur.
La Hongrie illibérale, l’Italie gouvernée par l’extrême
droite nous accoutument à l’idée d’une victoire de leurs amis cheminant à
couvert sous les braillements d'en face vers qui tous les micros clonés se tendent.
Farage gagne des parts de marché, l’AFD progresse et tous les sondages donnent
le RN en tête. Grande-Bretagne, Allemagne, France : l’Occident n’est
pas menacé seulement par la Russie revancharde, la Chine vigoureuse, ni par les
duperies de Trump.
Les institutions se paralysent, les réformes pour une
meilleure efficacité de l’Etat réclamée par ceux qui l’entravent sont ajournées.
Chaque camp, en mode intermittent, souhaite une justice
indépendante au gré des condamnations jugées trop clémentes ou trop sévères alors qu'il est sain de confirmer que la loi s’applique à chacun sans distinction. Ce qui n'empêche pas de regretter par ailleurs une judiciarisation à l'américaine où l'empilement des recours entrave l'action publique.
Depuis le temps que les tables sont à « renverser »,
d’après des commentateurs paresseux, elles doivent se
retrouver remises sur leurs quatre pieds.
Tout le monde appelle au dialogue, au compromis, mais les
mêmes chérissent ultimatums et lignes rouges. Il ne reste qu’à prier quelques
dieux républicains, auxquels on ne croit guère, pour non plus « changer la
vie » mais boucler un budget.
Nous chérissons nos ennemis quand ils sont caricaturaux et
certains écologistes n’ont pas besoin des falsifications de l’intelligence artificielle
pour être ridicules. Mais la colère à l’encontre des lanceurs d’alerte et des
porteurs de solutions est folle : nous avons besoin d’éoliennes et de
panneaux solaires pour compléter les centrales nucléaires.
Après l'assassinat d'un influenceur conservateur sur un campus américain, un sondage auprès des étudiants indique qu'un tiers d'entre eux estime légitime d'employer le violence afin de faire taire un orateur: y a-t-il un démocrate dans la salle?
L'intolérance croit à mesure que l'incertitude apparait à l'horizon.
Je préfère m’extraire de ces méli-mélodramatiques en
savourant une victoire de l’OM contre le PSG et oublier pendant deux heures le tourbillon des algorithmes menant à une
terre plate.
« Mon exigence
pour la vérité m'a elle-même enseigné la beauté du compromis. » Gandhi
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