Le dilemme qui déchirait quelques militants d’extrême gauche
à propos de la lutte armée a été résolu en Europe depuis plus d’un demi-siècle,
enterré avec la bande à Baader et les Brigades rouges.
Ce film lugubre d’animation canadien à l’ancienne avec
courses saccadées, taches de lumières dégoulinantes comme mousse et lave
envahissantes, souligne l’obsolescence de tels débats.
Les mots grandioses de
loyauté, de courage, même avec l’accent québécois, n’élargissent pas le récit de
l’hésitation d’une jeune femme au moment de l’assassinat de riches, rattrapée
par le fantôme d’une copine, d’un amoureux ou de la petite fille qu’elle était.
On se dit
trop tard qu’avec un tel titre, il ne fallait pas s’attendre à une grande
lucidité, ni à de l’humilité. Aucune nouveauté rien que de la prétention
absconse.
Quel gâchis de consacrer dix ans d’une vie de créateur pour 1h 12
d’énonciation de la question de la peine de mort, sujet d’exposé pour collégien
des années 70.
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