« Sirāt »
qui signifie dans la tradition islamique, le pont entre paradis et enfer,
se
situe en enfer.
D’abord curieux de connaître le monde des rave
parties avec le désert comme décor, j’ai mis de côté les invraisemblances du
scénario, pour voir un road movie tournant à la fable noire : la fin du
monde a commencé et nous nous étourdissons de sons.
Effectivement, pendant 115 minutes, la musique tape
aux tympans et de belles images de l’Atlas sautent aux yeux, mais que vient
faire ce père perdu avec son fils dans un milieu où des blessés de la vie ont
l’honnêteté de ne pas l’accepter jusqu’à ce qu’il paye de l’essence pour
avancer ?
Sommes-nous devenus si sourds, qu’il nous faut tant
de boum boum, façon grand guignol à la sauce techno ?
Faut-il que tout
sens soit perdu pour que tant d’énergie se dévoie en sautillantes transes et
breuvages oublieux ?
Nous survivons depuis Musset et nous sirotons
« Les plus désespérés
sont les chants les plus beaux ».
Pourtant il avait écrit d’autres
choses :
« Il faut, dans
ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses. »
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses. »
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