De
là, nous empruntons la fameuse rue
Sainte Catherine qui s’étire de la place de la Comédie jusqu’à la place de la
Victoire.
Cette longue artère rectiligne, existant depuis les Romains, détient
le record de la plus longue rue commerçante et piétonne d’Europe. Très vivante, souvent noire de monde, elle propose en plus d’une
promenade de 1km 250 des restaurants et toutes sortes de boutiques dont celles
du passage Saget et le bel immeuble des galeries Lafayette.Nous bifurquons vers l’ancienne place Royale, ex place de la liberté puis à nouveau place royale et aujourd’hui place du parlement. Rendue aux piétons alors que les voitures en
stationnement l’encombraient, elle a bénéficié d’un nettoyage efficace de ses
façades très noircies au fil du temps. En longeant la rue du parlement saint Pierre, nous arrivons devant l’église Saint Pierre, la plus ancienne
puisqu’elle date du XIV-XVème siècle mais elle fut reconstruite au
XIXème.
Elle se trouve sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.Nous continuons jusqu’à la porte Caihlau
ou porte du palais.
Cet autre
monument emblématique de Bordeaux concentre plus de touristes. Son nom
en gascon « porta deu Calhau »
signifie porte du caillou, Cailhau devint aussi le patronyme d’une riche famille bordelaise médiévale.
Entrée principale de la ville en venant des quais, bâtie au XVème en face de l’ancien château
d’Aliénor, et de style gothique/renaissance, elle montre des caractéristiques défensives : mâchicoulis, herse,
meurtrières. Pourtant apparaissent déjà des éléments plus décoratifs comme les accolades au dessus de fenêtres à meneaux, des tourelles… l’intérieur se visite,
mais n’est pas prévu dans notre tour de ville.Alors nous nous acheminons vers la célèbre Place
de la Bourse, quittons le Moyen-âge pour le siècle de Louis XV. Les
architectes Gabriel père et fils, les mêmes qui réalisèrent la place Vendôme se
chargent de son élaboration. Au centre,
la fontaine des trois grâces remplace la
statue équestre du roi de France, prévue à l’origine. Deux pavillons en arc de
cercle abritent à droite le palais de la
bourse et à gauche l’hôtel des douanes (
hôtel des Fermes). Des mascarons figurent au dessus de fenêtres ou ouvertures,
ils se réfèrent à la mythologie (Neptune) mais aussi évoquent le commerce colonial de la
ville avec des têtes d’esclaves et de
femmes africaines.De l’autre côté de la rue, le
miroir d’eau et les jardins occupent l’ancien emplacement du port et
d’entrepôts. Ils sont dans la prolongation de la place, et participent à sa grandeur en dégageant l’espace jusqu’à
la Garonne. Si le miroir d’eau constitue
une source infinie d’images qui se reflètent, nuages, bâtiments, personnes, et
peut offrir une distraction faisant
oublier la notion du temps, les quais promettent une agréable promenade le long
du fleuve.
sur le port, dit port de la
lune à cause de sa forme,
sur l’envasement de l’estuaire sur la ville des 3 M : Montaigne, Montesquieu et Mauriac et rappelle l’aide apportée par
Malraux pour que les particuliers
puissent rénover leurs biens avec une participation fondamentale de l’état.Nous nous séparons du guide et du
groupe, nous projetons de déjeuner
quartier Saint Michel au restau
« Le passage » aujourd’hui ouvert. Au menu : pâté atatxi, poulet
macéré et frites, un dessert et un verre de Bordeaux vieille vigne pour un prix
très raisonnable. Puis nous chinons dans la brocante
adjacente avant de chercher un barbier
près du marché des Capucins, investi par les « gens de couleurs » et des barbiers maghrébins : 10 € pour
une barbe bien taillée sans attente et en 10 minutes alors que plus au centre
dans les quartiers bobos pas moyen d’obtenir un RDV avant plusieurs jours. Sans hâte, nous rebroussons
chemin en direction du parking. Nous
remontons le cours Victor Hugo, vers la grosse cloche. Nous
poussons la promenade jusqu’à la rue Vital près de la place du parlement où
loge la librairie Mollat qui se revendique comme étant la grande librairie
indépendante d’Europe. Impressionnante indubitablement ! Et nous continuons à flâner vers le centre commercial de forme circulaire et tout en verre Place
des Grands Hommes, sur le terrain d’un ancien marché.Nous retrouvons la
voiture pour rentrer à Pessac que nous
souhaitons gagner avant la fermeture du garage Renault voisin de notre Airbnb : en effet le voyant orange
concernant l’antipollution apparu sur l’écran nous inquiète. Après une petite
attente, un employé s’occupe de nous, il
ne peut réparer l’incident dans l’immédiat mais il nous rassure en nous
disant que tant que le voyant ne passe
pas au rouge, nous pouvons circuler, sinon, il nous faudra nous arrêter
immédiatement. Après
cette journée bien remplie, les pattes fatiguées, nous nous installons dans la
casa, mangeons légèrement, et allons
nous coucher tôt.
De belles images d'une belle visite. Merci.
RépondreSupprimer