Un noir ruisseau rectangulaire scintille en fond de scène où
quatre danseurs et deux danseuses entrent et sortent en diverses compositions,
s’élèvent en poirier, se tiennent, se soulèvent.
Performances gymniques de hip hoppeurs lents, en leurs
habits de tous les jours, sur musique électro pimentée de bruits de la nature
et de sonorités mystiques.
Si je n’ai point vu « une exploration du corps social
et de ses différents modes d’organisation », dans le genre « danse
philosophique » comme le caractérisait une amie, je n’ai pas été
insensible à la force tranquille des artistes, ni à l’atmosphère languissante
où les tentatives de combattre la pesanteur passent par de puissants et doux
appuis en solo, à deux à trois.
Des tableaux se montent tels les dessins d’Ernest Pignon
Ernest quand il évoquait Pasolini ou Genet, entre deux galopades, nous sommes
en terre Galottéenne.
Les inventions plastiques ne sont pas tapageuses et on peut
se laisser gagner par les mouvements et les sons hypnotiques qui font de cette
heure une expérience qui mérite d’être tentée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire