La Belle province nous fournit ici un beau moment de cirque
chorégraphié, de fortes performances acrobatiques accompagnées de musique
originale en direct, du « funk agricole ».
Les chanteurs sont convaincants à la fois jongleurs,
équilibristes, nous entrainant dans un rythme trépidant avec une autodérision candide, un humour
réconfortant.
Roue de tracteur, poulets couineurs en latex, œufs à cuire,
fourches, seaux de grains, énorme cloche, brouettes, taureau mécanique… les
objets les plus prosaïques sont prétextes à cabrioles, tour de force et d’habileté.
L’originalité rencontre la poésie et l’évocation d’une
campagne à ce point ludique laisse penser au travail nécessaire pour régler un
tel spectacle devant prendre plus de temps que la maturation d’une moisson. Les
images proposées jouant avec les clichés
ne s’enferment pas dans la nostalgie.
Le vrai vieux (78 ans) qui grimpe à une
perche portée par un hercule de foire ne sera pas celui qui grimpe au cocotier
pour être secoué au point d’en tomber, les mômes jetés en l’air dans la ronde
des poulets sont recueillis pas des bras solides et tendres, les deux femmes
qui s’équilibrent sur des bidons de lait portent au plus haut la complicité de
ce groupe de neuf autour de la tribu Carabinier.
Cela a l'air... original. Une pensée pour l'époque où "cirque" voulait dire... "exploiter ? les animaux" alors que maintenant il veut dire "exploiter les humains"...
RépondreSupprimerMais peut-être que les animaux pouvaient trouver leur compte aussi dans le temps, des fois... en espérant que les hommes et les femmes sont en train de le trouver maintenant.