jeudi 7 novembre 2024

Art contemporain. 5 artistes, 5 provenances, 5 techniques.

La formule permettant de découvrir des artistes aux regards différents a été reconduite par les amis du musée de Grenoble. 
Les photographies du Newyorkais Gregory Crewdson (62 ans) souvent « Sans titre » mettent en scène avec minutie les solitudes d’une Amérique des banlieues en marge, tout en laissant chacun inventer un scénario.
De la banalité peut naître l’étrange. 
https://blog-de-guy.blogspot.com/2023/09/les-rencontres-photographiques-arles.html
L’intensité des désarrois est saisie par ce fils de psychanalyste laissant deviner des parcelles d’intimité dans ses photographies d’intérieur.
Son studio emploie des équipes conséquentes où les productions doivent beaucoup à l’univers cinématographique de Lynch,
aux ambigüités parfaitement éclairées de Hopper. « Cape Cod Morning ».
Les lavis élémentaires de Marlène Dumas (71 ans) née en Afrique du Sud, 
sont violemment beaux.
« La peintre »
 
« La honte »
 
Elle présente souvent des séries sur des supports fragiles
« Sang mêlé »
« Jésus serein » et quand elle peint sur toile elle en revient à un revival de l’expressionnisme allemand des années 80. 
Subodh Gupta
(60 ans) a commencé par le théâtre avant de devenir plasticien. 
A la monnaie de Paris, il a exposé « Deux vaches à lait »,
et à la Bourse du commerce, « Un dieu très affamé » composé d’ustensiles du quotidien. Préoccupé par les problèmes de l’eau,
il multiple les accumulations de récipients « Ali Baba »,  
et au Bon marché propose « Sangam »  du nom d’un lieu sacré de son pays natal, le Bihar.
Avec «  Ce n’est pas une fontaine » le clin d’œil arty touche aussi à l’essentiel, à l’urgence.
Youri Cansell
(37 ans) signe sous le pseudonyme de Mantra, « Eléphant au Kenya » comme il est d’usage dans le milieu du street art. L’autodidacte lorrain est demandé dans le monde entier. Les couleurs de ses papillons recouvrent plus de 300 murs
 
à Bogota, en Suède, à Saragosse, à Boulogne sur mer.
Le duo néerlandais Ralph Nauta et Lonneke Gordijn forme Studio Drift depuis 2006. Virtuoses des hautes technologies, avec leurs drônes, ils se veulent « chorégraphes du futur », à Venise « Social Sacrifice »,
à Rotterdam « Franchise Freedom » , inspiré par le vol des étourneaux. 
« Tout peut être simulé dans l’animation et la réalité virtuelle, mais nous pensons qu’il est important de créer de vraies expériences que vous pouvez ressentir et voir de vos propres yeux dans le monde réel, pas seulement à travers un écran ».
A la fin du festival « Burning man » dans le désert du Nevada, il ne doit plus rester aucune trace. Devant 80 000 personnes le Studio a multiplié les figures avec 1000 drones.

1 commentaire:

  1. Cela me donne des frissons, tout ça, et cela ne me donne pas du tout envie d'aller dans les musées en ce moment. Mais tout ça a un air si fatigué, si las, si triste... pire encore, même vertueux d'être triste.
    Allez, je retourne taper mes petites salades qui me font rire dans mon petit coin encore privé...

    RépondreSupprimer