L’art classique a fini son temps en 1863 avec Manet,
et l’art moderne, impressionnistes, cubistes et autres abstraits, a occupé la
première moitié du XX° siècle. L’art contemporain s’entend depuis les années 70, à la suite
de la génération d’après guerre : pop art, land art, minimalisme, hyperréalisme,
art cinétique, nouveaux réalistes, néo impressionnistes…
Le monde change, bien que des politiques se référent
sempiternellement à De Gaulle ou Jaurès, mais Malraux reste le meilleur :
« l’artiste avant
d’être un créateur est un héritier ».
Un tour d’horizon de la production mondiale, allait de soi
pour ouvrir les appétits, à travers une variété infinie de matériaux, de
techniques, de talents qui n’ignorent pas un marché de l’art resté, lui,
indifférent à la crise de 2008. De la France à Hong Kong, du crayon aux néons.
Les Merdes d’artistes étant hors du jeu
et hors de prix (20 000 €).
S’il n’y pas d’explication pour L’Autel du Lycée de Chases par Christian Boltanski, ces boîtes et photos floues
peuvent susciter des contresens, voire l’hostilité. Dans cette installation
éclairée par la lumière de la mémoire, l’artiste a condensé des signes du
souvenir d’élèves juives déportées, avec ces urnes en fer blanc renfermant des
souvenirs dérisoires de vies enfuies.
James Turrell a fait œuvre avec de
l’impalpable et ses recherches ont inspiré des applications dans notre
quotidien, End around.
L’homme sauvage, de Ron Mueck,
dans la tradition de la nudité en sculpture, tout en fibre de verre et
tellement vériste, n’a pas fini d’être terrorisé par
notre monde urbain.
Manolo Valdès nous fait entendre des échos de
Vélasquez, Dama al cabalo
et Freddy Fabris avec une Série renaissance amène
le sourire
comme le Piano Dentelle de la portugaise Joana
Vasconcelos qui a étendu le
domaine des « ouvrages de dames » se faisant aider par des femmes de
son village.
Pas de problème de référence culturelle
sophistiquée pour Jeff Koons, Ballon dog : 60
millions $.
Il a industrialisé l’art et emploie 120
personnes, dont beaucoup de juristes à New York, la ville aux 5000 galeries, où
il est difficile de garder le haut de l’affiche tant est vite jeté ce qui a été
adoré.
Marlène Dumas, l’afrikaner, n’a pas besoin de
grands moyens, mais ses portraits virtuoses ont une grande efficacité, tels ces
Black
drowwings, ou dans une autre oeuvre à punaiser, un soldat qui
dit :
« lorsque j’ai tué deux hommes à la guerre on m’a décoré, j’ai aimé un homme on m’a chassé de l’armée ».
« lorsque j’ai tué deux hommes à la guerre on m’a décoré, j’ai aimé un homme on m’a chassé de l’armée ».
Tammam Azzam, le Syrien, donne l’occasion au
conférencier, avec l’évocation en infographie du Très de mayo sur fond de
ruines contemporaines, de rappeler le vol de 1000 œuvres d’art par le maréchal
Soult à Séville, dans la suite de Napoléon qui avait emprunté 75 000
objets à Venise.
Alexandre Kosolapov, détourne les références
dans Hero,
Leader and God où Lénine marche en compagnie de Mickey et Jésus.
Les artistes chinois sont cotés dans un pays qui dispute la
première place du marché de l’art aux Etats-Unis. Lui Bolin passe inaperçu lors de
ses performances bien Caché dans la ville.
Yue Minjun multiplie les rictus, Exécution.
Plus de 5000 exécutions ont eu lieu en Chine, autant que dans le reste du
monde.
El Anatsui, ghanéen résidant au Nigeria,
récupère des métaux dans les décharges et en fait de l’or, ses draperies sont
spectaculaires,
Omar Victor Diop crée robe et décor prolongeant
une dynamique tradition photographique
malienne.
Banksy le plus célèbre des artistes du street
art a représenté Steve Jobs à Calais. Le génie fondateur d’Apple, d’origine syrienne,
a changé le monde.
L’informatique est comme les murs des villes,
un champ immense pour les créateurs. Erik Johansson recrée le monde et nous invite à
suivre notre route.
Les paysages de synthèse de Yannick Dusseault en 3D ont été vus par 400 millions
de spectateurs dans la série Star Wars, un peu plus qu’un Florentin même talentueux pendant la Renaissance.
Avec de simples craies, la pastelliste, Zaria Forman
insiste sur le réchauffement climatique, la fragilité de la planète; elle a été
en couverture du rapport de la COP 21.
Avec des crayons et un peu d’encre Fabien Mérelle
se met en scène, Sur un arbre perché. Il explore les chemins du possible, toujours
ouverts, depuis qu’avec du charbon de bois sur quelques parois, nos ancêtres
ont cherché, se sont trompés, se sont étonnés, ont élargi leur champ de vision.
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