jeudi 19 octobre 2023

Art contemporain # 4. Gilbert Croué.

Le conférencier devant les amis du Musée de Grenoble poursuit sa présentation de 5 artistes contemporains de 5 pays différents aux techniques diverses. 
Ori Gersht , 55 ans photographe israélien reproduit des compositions florales de Fantin Latour et les explose « Blow up ». Il relie les époques. 
A partir du tableau de Juan Sánchez Cotán  
« Coing, Chou, Melon et Concombre » (1602) où tout est silence et simplicité,
il détruit d’une balle, une grenade « Pomegranate: Off Balance »
Il filme l’impact et photographie des séquences différentes. 
Morandi peignait avec obstination des natures mortes quasiment monochromes,
aujourd’hui le professeur de l’Université de Rochester en montre la fragilité 
« New Orders, Evertime 02 »
En hommage à Chardin : « Falling Bird » peut se voir en vidéo.
« Falling Bird' Ori Gersht - Martin Testar Cinematographer » 
Cristina Troufa (41ans) peintre portugaise, joue des formes sur fond uni. « Fado » 
« Résistance ».
Le vide est spectaculaire dans le ciel pour « Jeux de cartes »
ou dans l’eau avec la série « Free ».
L’« Armure » peut se fendre,
  alors que les vêtements écartés symbolisaient la colère du temps de Giotto
Romuald Hazoumé (61 ans) Béninois, joue avec les masques tels celui de la « Reine Idia » du XVI° siècle.
« Je renvoie à l'Ouest ce qui leur appartient, c'est-à-dire les déchets de la société de consommation qui nous envahit chaque jour
. »
Il ne manque pas d’humour lorsqu’il dit de lui-même qu’il est un « artiste bidon »,
mais n’oublie pas l’esclavage dans « La bouche du roi » 
allusion à une gravure célèbre représentant un navire négrier.
Depuis que
Liu Bolin (50 ans) avait été chassé par le gouvernement chinois de son atelier avec d’autres artistes, il se fond dans les paysages,
se camoufle en palissade, en fauteuil à la Scala, voire en coffre fort Suisse…

parasite une affiche, ou se fait objet parmi les objets.
Le français Jérémie Brunet (48 ans), artiste digital, représente les formules mathématiques les plus sophistiquées : les fractales s’enjolivent d’algorithmes.
« La pyramide de Sierpiński » peut donner une idée de l’infinité des répétitions 
que les ordinateurs rapprochent de l’infini
comme
« Le chou romanesco » dont la plus petite partie est semblable aux plus grandes.
Les répliques peuvent donner dans la dentelle.
Depuis la mystérieuse « Entrée des élus au Paradis » de Jérôme Bosch,
toutes les surprises peuvent advenir dans les paysages.

1 commentaire:

  1. Je me demande si nous avons traficoté les choux romanesco... ce serait logique, je trouve.
    Et il n'est pas certain que le sens de "colère" ne soit pas toujours là sous les extérieurs de petite fille. Pourquoi les anciens sens devrait disparaître sans laisser de trace ? Selon qui ?...

    RépondreSupprimer