A l’issue du film, quel spectateur n’accorderait pas ses
papiers à l’acteur qui joue le rôle d’un livreur clandestin ?
Nous suivons le jeune Guinéen dans sa course contre le temps
entre clients difficiles, patron de restaurant tout puissant, compatriotes
quémandeurs ou profiteurs.
Nous retenons notre souffle dans l’attente d’un entretien
d’une grande intensité.
Pas le temps de s’appesantir dans le seul bref moment
de détente quand il s’agit de se chambrer avec les ivoiriens pour du foot alors
qu’il s’agit de grappiller quelques €uros avant d’attraper le bus de ramassage
social vers un toit pour une nuit où il ne trouve même pas le repos.
La
volonté, le calme du héros forcent la sympathie et amènent utilement nos
regards vers ceux qui participent à notre confort.
L’acteur travaillant comme mécanicien dans la vraie vie est
le plus parisien des parisiens dans la sombre ville lumière, aux rapports
humains intraitables, aux rues dangereuses.
Film violent
et doux, fort, sans que le propos ne
soit grossièrement manichéen.
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