Cette 25° version cinématographique conserve le souffle romanesque revenu du fin fond de l’enfance de
l’inusable Dumas, tout en l'allégeant.
Rien
que le résumé de l’œuvre littéraire tient plus de place que certaines brochures
contemporaines écrites pour durer le temps d’un trajet de métro.
Edmond
Dantès châtie les méchants qui l’avaient conduit à dix ans de réclusion dans
des conditions dantesques. Avec une obstination surhumaine, il avait gagné sa
liberté, bien aidé par une fortune providentielle et les enseignements de
l’abbé Faria, compagnon d’infortune dans le cachot du château d’If.
Nous
feuilletons à nouveau l’auteur de quatre-vingts romans pendant trois heures de
rebondissements pour une vengeance sophistiquée dont on ne regarde pas les
invraisemblances pour apprécier seulement l’inventivité du feuilletoniste.
La
musique attachée à ce genre manque d’originalité, mais on peut s’attacher aux
décors. Les acteurs : Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte,
Anamaria Vartolomei …nous font passer un excellent moment.
« Celui-là seul
qui a éprouvé l'extrême infortune est apte à ressentir l'extrême félicité.
Il faut avoir voulu
mourir, Maximilien, pour savoir combien il est bon de vivre. »
Entièrement d'accord pour la musique. C'est invraisemblable, le refus d'accorder de l'importance à la musique dans une oeuvre de cinéma. Cela traduit bel et bien notre MEPRIS pour la musique en ce moment, malheureusement, car je le sens gros comme le nez au milieu de la figure.
RépondreSupprimerIl y avait une époque où on pouvait soigner la musique ET l'image, mais le "et" est mis à mal en ce moment, je trouve.
Dommage, car ça met le film sur le même plan (pour la musique) que les bandes son de documentaire qui m'ulcèrent en ce moment aussi.
Je dirais même que ça me donne envie de fuir le cinéma...et l'image, tout court.