Un enfant mexicain passionné d’insectes, de reptiles,
d’amphibiens, parce que sa maman était allergique aux animaux à poils, une fois
devenu naturaliste nous fait partager son parcours, en
dressant le portrait passionnant d’une
foule d’étranges bestioles.
« Durant ces
longues journées de marche nous avons rencontré des champignons
bioluminescents, des sangliers à moustaches, des dizaines d’espèces de plantes
carnivores aux pièges en forme de vase (certaines aussi grosses que des
bouteilles de vin), des chauves-souris qui font davantage penser à des aigles
nocturnes, en raison de leur taille, qu’à des chiroptères, des poissons
pulmonés qui rampent… »
Depuis l’axolotl avec
lequel il commença un vivarium jusqu’aux orangs-outans et autres caméléons à
quatre cornes qu’il observa dans ses voyages aux Galápagos, à Bornéo, ou sur
l’île de Guadalupe, il nous renseigne aussi sur nous-mêmes, quand sa fille lui
demande si les animaux sont plus importants que les gens.
Sans verser dans l’anthropomorphisme, il décrit par exemple
la voracité des dragons de Komodo capables de déterrer des habitants décédés,
mais aussi nos aveuglements et la fragilité de notre monde.
« Nous sommes
incapables de nous imaginer autrement que tels que nous nous concevons depuis
des millénaires : les fils de Dieux qui n’existent pas, les créatures
prodigues de l’évolution. Alors qu’en réalité nous ne sommes pas plus qu’une
minuscule branche perdue au sein du grand arbre de la vie, des bestioles à
peine semi-conscientes, des excroissances technologiques et hyperactives, un
fragment du cosmos qui se regarde lui-même avec orgueil sans se soucier le
moins du monde du reste de l’univers et qui néanmoins propage partout son
néant, ce rien qui nous condamne à l’extinction. »
L’humour présent pendant 300 vivantes pages ne masque pas la gravité de notre situation.
Ça a l'air intéressant, mais je prend ombrage avec la dernière citation. Voyons, c'est épuisant, tout ça, et puéril. De même que nous attaquons des patriarches qui étaient déjà passés de mode à Rome à l'époque de Sénèque, nous attaquons l'héritage biblique en gonflant la poitrine et roulant les mécaniques alors que Monsieur et Madame Tout le Monde connaissent autant sur l'héritage biblique qu'ils connaissent sur la Rome antique, c'est à dire que dalle.
RépondreSupprimerMon Dieu, c'est vraiment désespérant, cette façon d'enfoncer des portes qui sont grandes ouvertes depuis des millénaires...
Cette dernière phrase a tout le sérieux d'un de ces... dogmes qu'on a le culot de fustiger ailleurs.
Très peu pour moi, merci.