mardi 15 octobre 2024

L’âge d’or. Cyril Pedrosa Roxane Moreil.

Somptueux album où Bruegel rencontre Disney dans un récit aux allures moyenâgeuses quand les manants devaient se contenter de la tripaille de pauvres biches chassées par des nobles ignobles. 
La quête éternelle d’une société plus juste devient capitale, l’utopie se cherche comme un graal éternel tout en appelant la nostalgie, un seul poème ouvre les consciences :  
« La nature à tous a donné même forme
Et réchauffe chacun de la même chaleur.
Nous suivons avec raison son inclinaison
Pour donner mêmes avantages à nos semblables
qui sont nos frères » 
Les femmes jouent un rôle central, et les personnalités ont le temps en 230 pages de devenir plus complexes que ne le traduisent des visages caricaturaux. Pourtant les dessins sur les plans larges tenant plusieurs pages font l’attrait principal de ce voyage dans les forêts sombres de la Péninsule. 
Les fines arabesques évoquent bien sûr les enluminures d’alors et les couleurs changeantes varient les rythmes de cette production originale.
Tout lecteur de ce premier tome paru en 2018 attendait la suite qui est parait-il à la hauteur.
On y apprend à quoi va servir le trésor et ce qu’il va advenir de l’héritière visant à reconquérir son trône, alors que la révolte des gueux s’est étendue.
 

1 commentaire:

  1. J'aime bien le graphisme, pour une fois. C'est très rare que j'aime le graphisme des BD... un seul bémol, mais un tout petit, pour le fait qu'on ait tant besoin en ce moment de houspiller les SEIGNEURS, tout comme on persécute... les Chrétiens en France maintenant. Surpris ? Mais si, on persécute les Chrétiens en France. J'ai des exemples dans mon entourage...
    Damnèd, ça n'agrandit pas le quidam dans les milieux intellectuels, par exemple, qui s'imagine qu'il a.. la Justice (et non pas le Seigneur...) de son côté...
    On a tendance à oublier que, historiquement, la Justice a été/était du côté du.. Seigneur. On pourrait faire un petit effort intellectuel pour nous en souvenir, je trouve.
    Ça ferait du bien aux neurones qui nous restent.

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