Parmi 250 000 photographies réalisées dans plus de 70
pays, le conférencier devant les amis du musée de Grenoble, en bon « nécropolitain »,
nous invite à découvrir quelques statues mortuaires, poèmes de pierre en noir et blanc. Les noms
des sculpteurs ne sont pas cités alors que leurs œuvres témoignent d’une époque
d’avant une standardisation qu’il déplore.
Après la première référence « Barcelone » seuls les lieux seront mentionnés.André Chabot a prévu une chapelle pour lui et sa femme au «
Père Lachaise » où les photographes amateurs ne manquent pas de se
photographier dans les reflets d’un Reflex de granit.Auteur de nombreux livres aux titres engageants : «
Sous les pavots la tombe », « La croix pour l’ombre »… Les
références ne manquent pas pour un tour avec retour depuis l’au-delà en
compagnie de Dante. Ont-ils croisé Anubis maître des nécropoles ? Les livres d’Ariès, Barthes et Baudrillard ont
guidé l'ancien professeur de français dans un ciel chargé en anges de la mort : Uriel frère de Lucifer, Azraël présent dans la tradition
hébraïque et musulmane. Les dieux psychopompes comme Hermès conduisant vers
Hadès, avaient eu bien du travail comme « l’Ankou » pour les
Celtes et Charon pour les Grecs anciens. A « Gènes » une statue
pourrait donner le sentiment de souhaiter rejoindre la disparue alors qu'un drap soulevé n’abolit pas le mystère . A « Venise » la belle au
bois dort.
Les fils reconnaissants, les maris exemplaires ont souvent l’épitaphe poétique
Les fils reconnaissants, les maris exemplaires ont souvent l’épitaphe poétique
à inscrire sur cénotaphes, hypogées, ou tombeaux. Dans la commune « Les
Salles-du-Gardon » la sentence vaut pour tous.Dans le cimetière St. Sebastian à « Salzbourg »
les chérubins marchent sur les crânes
et des vers sortent par les orbites.Le défunt dans son dernier face à face doit retrouver les
saines couleurs de la vie.
Des baisers frémissent à Milan,
un cortège accompagne le défunt pour toujours à « Séville ».Le silence s’impose à « Bruxelles »,
mais des maisons de conte de fées sont construites dans le « cimetière des plaisirs »
mais des maisons de conte de fées sont construites dans le « cimetière des plaisirs »
de « Lisbonne ».
Un cimetière a pu s’écrouler à « Naples » alors
que « Londres »
la ville tentaculaire conserve quelques lieux de repos charmants.
Si Internet ne recèle que certains clichés proposées ce
jour là, les couleurs prélevées sur la toile du « Cimetière Joyeux de
Săpânța » en
Roumanie rappelant la profession du défunt et les circonstances de sa mort sont
plus guillerettes que le phallique cactus sur la tombe de Siné même si la
formule l’accompagnant :
« Mourir,
plutôt crever! » ne manque pas de vigueur.
Victor Hugo, c’est quand même autre chose :
« Ce n'est rien d'être mort, il faut
avoir des rentes.
Les carcasses des gueux sont fort mal odorantes ;
Les morts bien nés font bande à part dans le trépas ;
Le sépulcre titré ne fraternise pas
Avec la populace anonyme des bières ;
La cendre tient son rang vis-à-vis des poussières ; »Ce couple du « Cimetière Montparnasse », croisant Eros et Thanatos dans leurs bourgeoises tenues, pourrait résumer la diversité des professions représentées, des artistes honorés, des athlètes immortalisés dans la pierre de tous ces champ du repos.
Les carcasses des gueux sont fort mal odorantes ;
Les morts bien nés font bande à part dans le trépas ;
Le sépulcre titré ne fraternise pas
Avec la populace anonyme des bières ;
La cendre tient son rang vis-à-vis des poussières ; »Ce couple du « Cimetière Montparnasse », croisant Eros et Thanatos dans leurs bourgeoises tenues, pourrait résumer la diversité des professions représentées, des artistes honorés, des athlètes immortalisés dans la pierre de tous ces champ du repos.
Une petite pensée pour la Piéta de Michelange dans ton sujet.
RépondreSupprimerLes amants sont pathétiques, mais beaux.
Oui, nous serons bientôt là. Peut-être est-ce la raison de tant de frénésie en ce moment, allons savoir ?