destination Périgueux. Notre impression de toujours descendre
réapparait sur le parcours. Arrivés dans la ville, nous errons un peu pour
déposer la Clio mais en nous élevant au-dessus de l’allée de Tourny et de la préfecture, nous dénichons
une place non payante dans un quartier résidentiel, près d’un magnifique parc
et d’une synagogue.Nous traversons l’allée et le cours Tourny à pied cette
fois-ci, pour nous engager dans la rue
Saint Front ;la vue de la
cathédrale du même nom nous guide vers le centre touristique.Nous passons près du temple maçonnique. Il se remarque
immédiatement avec son caractère très particulier, de style orientalisant et avec la présence de ses
outils symboliques sculptés sur la
façade.Presque en face, une galerie d’art moderne propose les œuvres originales et
fortes de l’artiste Anne Bothuon, que nous ne connaissions pas.
Elle a
confectionné des personnages en ouate recyclée parcourue d’un réseau de fils
légèrement colorés. Réalisés dans un format grandeur nature, ces poupées nues et expressives revisitent l’art de la
statue avec ce matériau inédit, elles manifestent une grande humanité sans
hyper réalisme dans la forme des corps (de grands pieds, par exemple) et ne
cèdent pas au dictat des canons de la beauté et de la jeunesse. Nous éprouvons un vrai coup de cœur face à
ces « créatures textiles », superbes.D’un tout autre genre, une exposition temporaire sur la
truffe se déroule dans une belle maison historique appelée maison du Pâtissier.
Elle a pour vocation d’informer les touristes sur l’histoire de la tuber
melanosporum, ce produit du terroir si célèbre et apprécié. Nous nous
intéressons d’abord aux panneaux pédagogiques, avant qu’une jeune fille
s’approche pour compléter les explications ; un trufficulteur pétrocorien
passionné se mêle vite à la conversation, bien sûr plus documenté que la
demoiselle qu’il doit trouver un peu insuffisante. Il nous introduit dans la
cour intérieure et nous commente le carré de végétaux planté dans le but de
présenter les essences favorables à l’apparition du précieux champignon.En poursuivant notre chemin, nous tombons sur une autre
galerie d’art spécialisée dans la peinture d’un seul artiste : David
Farren et tenue par sa femme anglaise.
Nous sommes séduits par les paysages représentés mais surtout par les carnets de croquis posés sur des tables.Nous continuons à déambuler dans cette partie du
centre-ville. Ici les ballons remplacent les parapluies dans les airs selon le
même principe d’accrochage qu’à Aurillac et Brive. Nous nous approprions peu à
peu les lieux avant de les mieux
appréhender demain au cours d’une visite guidée retenue à l’Office du tourisme.
C’est prometteur. En attendant, nous avons appris que les habitants de Périgueux s’appellent
les Petrucoriens, du nom du peuple gaulois les Petrucores.L’heure de notre rendez-vous avec Y. notre logeur à Annesse
et Beaulieu nous pousse à interrompre nos flâneries, nous remontons donc en
voiture, traversons des zones industrielles avant d’atteindre le AirB&B
situé en bordure de route. Nous prenons possession d’un studio : chambre
avec salle de bain, clim et TV. Dans l’enclos du jardin, Y. met à notre
disposition un emplacement pour la voiture, la piscine hors sol entourée de
relax, et une plancha. Et en plus, il nous aide à dépatouiller un problème
rencontré avec les fonctions de AirB&B. Bon choix !Sur ses conseils, nous partons manger à Saint Astier. Ce
joli village s’étend autour de son église romane engluée dans des maisons.
Parmi les nombreux bars et restaurants, seuls deux établissements ouvrent le mardi soir, car ils
se relaient pour ne pas fermer tous en même temps. Nous choisissons la terrasse de « Aux délices des marronniers » et
dégustons des brochettes de magret servies avec un accompagnement d’endives
braisées plus une pression.
Petite visite dans mes coins, là. On évite Périgueux maintenant, car nous ne sommes plus tellement de (bons) citadins, mais on passe régulièrement à Saint Astier...
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