Comment ne pas trouver futile la couverture de la revue du
photojournalisme consacrée à « la révolution jeunes » quand le
conflit ukrainien occupe plus de 50
pages sur 292 ?
Comme toujours les textes sont forts :
« Une photographie,
tout en conservant la trace de ce qui a été vu, se réfère toujours et par
nature à ce qui n’est pas vu. » John Berger
Il en faut des pages et des pages pour contrarier nos
attentions clignotantes.
Le choix des images accompagné de commentaires qui
décrivent le hors champ nous sort des brouillages numériques disparaissant
aussi vite qu’ils apparaissent.
L’histoire de la rencontre d’une vieille dame et d’une toute
petite voisine à Barcelone nous fait
du bien,
car il n’y a plus guère d’oasis même sous forme de métaphore
et en réalité dans le désert marocain.« On achève bien
les îlots trésors ».
Maradona a pansé
bien des plaies quand il jouait à Naples
et la rupture d’une fatalité de maltraitance d’une femme à New-York pourrait être accueillie sur le
plateau de la positivité si ce problème n’était pas récurrent partout dans le
monde.
Le destin de Lula est
aussi un exemple de réussite incroyable.
Des visages de passants chinois
ont beau être mélancoliques, ils sont beaux,
contrastant avec la désolation des terres péruviennes sur lesquelles souffrent
des populations misérables.
Alors la jeunesse ?
Des ados voire des enfants sont impatients de changer de sexe,
d’autres se perchent dans les arbres pour défendre la forêt
en Allemagne,
des enfants d’immigrés se cherchent en Italie,
alors qu’en Afrique
du Sud, la mixité n’est pas acquise trente ans après la fin de
l’apartheid.
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