mercredi 6 février 2019

Lacs italiens # 9. Vérone suite.

Les quatre amichi sont pronti à l’heure dite 9h pour se lancer à nouveau à l’assaut de VERONE. Aujourd’hui, nous prévoyons d’utiliser les billets achetés à Sant’ Anastasia valables pour entrer dans trois autres églises sans limitation de dates.
Nous commençons par la basilique San Zeno (Saint Zénon) la plus excentrée, en traversant l’Adige par le pont Risorgimento.
Nous attendons tranquillement l’heure d’ouverture annoncée à 10h nous laissant le temps d’admirer
- la façade lombarde striée de tuf clair et de briques rouges,
- le magnifique prothyron ("petit édicule architecturé construit devant l'entrée principale d'une église") décoré de bas-reliefs et soutenu par deux colonnes portées par deux lions .
- et une rosace surnommée « roue de la fortune » en raison de petites sculptures qui rappellent la destinée humaine.
 
 
La visite de l’intérieur nous est facilitée par le prêt d’audio guides en français qui nous informe sur :
- la lourde porte en bronze compartimentée en scènes bibliques sans ordre logique entrecoupées de têtes de personnages ou d’animaux
- une grande nef qui se poursuit vers l’église supérieure au-dessus de la crypte  à neuf allées  accueillant le tombeau de Zeno
On y accède par deux escaliers latéraux menant au joyau de l’église : le retable La vierge en majesté  d’Andrea Mantegna, chef d’œuvre de la Renaissance
Sur les murs dénudés subsistent quelques  fresques aux tons pastels dont une scène avec des scorpions disposés sur la nappe, symboles de la trahison
Une statue de Zénon riant confirme l’information audio comme quoi, le saint serait un Noir, un Maure de Mauritanie
Nous terminons par une promenade dans le cloître en parfait état.
Nous marchons ensuite jusqu’au Castel vecchio. En chemin, nous passons devant une peluccheria d’où s’échappe la voix lyrique du coiffeur audible dans toute la rue. Nous applaudissons ce « barbier de Vérone » amateur du bel canto encore si prisé des italiens.
Le Castel vecchio assorti à son pont sur l’Adige constitue un ensemble fortifié  bien retapé, avec ses  briques rouges, créneaux en ailes d’hirondelle, chemins de ronde et douves. J. renonce à la visite  et préfère nous attendre dans la cour intérieure tandis que nous déambulons dans le musée.
Le rez-de-chaussée est consacré à des statues religieuses et moyenâgeuses ; les femmes portent souvent deux longues tresses fusionnées en une seule à mi-parcours.
 
 
 
La muséographie est aérée, avec un éclairage naturel et un ajout de passerelles en métal qui s’associent  bien aux murs anciens, dans le même esprit que dans le musée de l’Evêché à Grenoble. Les deux étages supérieurs exposent  des peintures du XIV° siècle, heureusement mises en valeur dans un espace où l’on a pu conserver des fresques décoratives aux motifs géométriques, parfois inspirées par les tissus d’antan.
Beaucoup de Vierges à l’enfant, de peintures religieuses  sont disposées sans entassement dans les salles, certaines frappent par leur modernité, dans la façon de peindre des aplats ou de dessiner les traits des personnages par exemple. Nous avons le droit de nous promener sur des portions de chemins de ronde, d’où nous dominons l’Adige.

1 commentaire:

  1. Très belles images ; ça donne envie d'aller faire un tour. Merci.

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