On pouvait craindre pendant une heure et
demie, la seule exaltation des idéaux perdus et sans cesse invoqués, alors que les
protagonistes de toutes générations souffrent des résistances de la nature
humaine et des lois du marché.
Les situations sont parfois drôles, bien vues
lorsque sont travaillées les contradictions, d’autres fois la vérité
psychologique est malmenée et la caricature qui est un moteur comique peut
peser dans quelques séquences.
Dire que c’est un film « gilet
jaune » rend compte d’une certaine simplicité voire d’une candeur qui
réchauffera les nostalgies et les utopistes toujours verts, ignorant les violences
et les manipulations démagogiques.
La question d’une sœur effondrée :
« Qu’est ce qui nous a éloigné ? » restera sans réponse, sinon
comme au cinéma avec un happy end sentimental convenu.
Cependant le personnage principal, Angèle,
s’est forgé un caractère tellement indocile que la formation d’un
« nous » recherché dans des assemblées sera sûrement difficile à
conjuguer, ne serait ce qu’à deux.
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