Nous commençons par la basilique
San Zeno (Saint Zénon) la plus excentrée, en traversant l’Adige par le pont
Risorgimento.
Nous attendons tranquillement l’heure d’ouverture annoncée à 10h
nous laissant le temps d’admirer
- la façade lombarde striée de tuf clair et de briques
rouges,
- le magnifique prothyron ("petit édicule
architecturé construit devant l'entrée principale d'une église") décoré de bas-reliefs et soutenu
par deux colonnes portées par deux lions .
- et une rosace surnommée « roue de la fortune »
en raison de petites sculptures qui rappellent la destinée humaine.
La visite de l’intérieur nous est facilitée par le prêt d’audio
guides en français qui nous informe sur :
- la lourde porte en bronze compartimentée en scènes
bibliques sans ordre logique entrecoupées de têtes de personnages ou d’animaux
- une grande nef qui se poursuit vers l’église supérieure
au-dessus de la crypte à neuf allées accueillant le tombeau de Zeno
On y accède par deux escaliers latéraux menant au joyau de
l’église : le retable La vierge en majesté d’Andrea Mantegna, chef d’œuvre de la Renaissance
Sur les murs dénudés subsistent quelques fresques aux tons pastels dont une scène avec
des scorpions disposés sur la nappe, symboles de la trahison
Une statue de Zénon riant confirme l’information audio comme
quoi, le saint serait un Noir, un Maure de Mauritanie
Nous terminons par une promenade dans le cloître en
parfait état.
Nous marchons ensuite jusqu’au Castel vecchio. En chemin, nous passons devant une peluccheria d’où
s’échappe la voix lyrique du coiffeur audible dans toute la rue. Nous
applaudissons ce « barbier de Vérone » amateur du bel canto encore si
prisé des italiens.
Le Castel vecchio assorti à son pont sur l’Adige constitue
un ensemble fortifié bien retapé, avec
ses briques rouges, créneaux en ailes d’hirondelle, chemins de
ronde et douves. J. renonce à la visite
et préfère nous attendre dans la cour intérieure tandis que nous
déambulons dans le musée.
Le rez-de-chaussée est consacré à des statues religieuses et
moyenâgeuses ; les femmes portent souvent deux longues tresses fusionnées
en une seule à mi-parcours.
La muséographie est aérée, avec un éclairage
naturel et un ajout de passerelles en métal qui s’associent bien aux murs anciens, dans le même esprit
que dans le musée de l’Evêché à Grenoble. Les deux étages supérieurs exposent des peintures du XIV° siècle, heureusement mises en
valeur dans un espace où l’on a pu conserver des fresques décoratives aux
motifs géométriques, parfois inspirées par les tissus d’antan.
Beaucoup de
Vierges à l’enfant, de peintures religieuses
sont disposées sans entassement dans les salles, certaines frappent
par leur modernité, dans la façon de peindre des aplats ou de dessiner les
traits des personnages par exemple. Nous avons le droit de nous promener sur
des portions de chemins de ronde, d’où nous dominons l’Adige.
Très belles images ; ça donne envie d'aller faire un tour. Merci.
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