lundi 4 février 2019

Un violent désir de bonheur. Clément Schneider.

Le titre fort appelle une déception proportionnelle, née dès un premier plan qui sonne faux aussi bien dans les mots que dans la façon de filmer. Alors qu’il est question de la révolution française en 1792 dans l’arrière pays niçois, pas encore français, un moine va se déguiser en soldat de la République sans tergiverser. Dans le même élan il culbute une jeune fille noire qui accompagnait la troupe, appelée comment ? Non ? Si : Marianne ! Alors il est forcément distrait lors de la cueillette des olives, et si sa brouette destinée à recueillir quelques brindilles a des problèmes de roulement, un bain dans la rivière sera bienvenu. Il est question d’émancipation, de flamme et c’est récité sur un ton tellement monocorde que l’ennui nous tombe dessus. Cette forme d’un autre âge qui parodie Bresson ou un Rousseau Jean Jacques pour les très nuls, ne délivre heureusement pas de message politique, tel que le rythme d’un rap initial avait pu le laisser craindre ou espérer. Un violent désir de quitter la salle avant la fin du film.

1 commentaire:

  1. LOL !
    J'appelle ça un cas désespéré d'inconséquence...
    Etant née sous le règne de l'Inconséquence, je me sens un peu autorisée pour en parler... c'est désastreux.
    Jean Jacques est beaucoup plus intéressant que ça. Tu comprends maintenant pourquoi mes (meilleurs...) amis sont morts depuis longtemps ?
    On pourrait même dire de manière paradoxale qu'ils ont encore plus de CHAIR sur eux que les vivants actuels...

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