mardi 12 février 2019

Rentre dans le moule. Le Cil Vert.

J’aurai dû me douter qu’avec une telle première page le récit n’allait pas donner dans la finesse : sur un tapis roulant de jeunes artistes passent un portique et en ressortent tous pareils. Le sas porte le sigle de l’école des Arts et Métiers dont il est intéressant de suivre les rites d’intégration suscitant parmi les impétrants, répulsion ou adhésion forte.
En dehors de cet aspect documentaire croqué avec efficacité, c’est le récit devenu habituel en BD du passage à l’âge adulte : un bébé s’annonce dans la famille de l’anti héros abordant un premier travail. Le jeune garçon subit les évènements sans choisir.
L’image du tapis roulant ponctue les 130 pages vite lues : on avait compris.
Morne petite histoire en dessins mollassons dans l’air morose du temps où les contraintes sont mal acceptées, les envies peu affirmées. Il profite de l’esprit de corps de son collègue Gadzart tout en méprisant les mœurs de l’école et les contraintes d’un boulot où il ne s’investit pas, tout en tournant  en tendre dérision, le baby blues de sa femme et son rôle de père.    

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