« La droite qui
boîte, emboîte, déboîte ses preux.
La gauche qui fauche, qui embauche,
débauche ses gueux.
Le centre qui rentre son ventre, reste
entre les deux »
A la MC 2, l’allègre trio lyrique nous a régalé de ses airs d’opérette XIX°,
quand les clins d’œil valant pour le XXI° siècle ne manquent pas.
Le spectacle est plaisant mais ce recueil de chansons bien
troussées m’a paru presque trop divertissant par rapport aux enjeux présents.
Pourtant les revendications féministes sont toujours
d’actualité, les opportunistes toujours prêts, ceux qui se saoulent de grands
mots, ceux qui se gavent, ceux qui se drapent dans le drapeau : on a les
mêmes depuis des lustres.
Est-ce que la rime déprime de voir la persistance de tant
d’injustices, de faux-semblants ?
Les musiques finissent-elles par être complices de la
comédie du pouvoir ?
« Voulant
pénétrer vos secrets ;
On dit c’est d’la
politique !
Refrain :
Grâce à ce mot magique
On peut avec
simplicité
Se moquer de la
loyauté,
On peut, avec sérénité
Manquer à la moralité,
Ou s’arroger la
privauté
D’ignorer la légalité
L’honnêteté, la
dignité, l’équité
On peut n’avoir nulle
capacité
D’un mot tout est
escamoté,
Chut ! C’est de la
politique »
Le document d’accompagnement proposé aux spectateurs
comporte toutes les paroles des chansons bien que sopranos et baryton aient été
clairs. Cette initiative prolonge notre plaisir et pourrait inspirer d’autres
spectacles dont l’intelligibilité n’est pas forcément à la portée de tous.
…………..
Dessin du « Canard enchaîné » de cette semaine :
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