La recherche dans l’histoire intime de la
famille du réalisateur, acteur principal du dernier film de Garrel, concerne
chacun en un déroulement limpide, sans apitoiement.
Pourtant
le tableau est lourd quant au déni de la mère après le décès de sa petite « mongolienne »,
comme on disait à l’époque. Il ne reste presque plus de trace, plus d’image de
cette sœur. L’investigation est patiente, compréhensive, autour
d’un secret de famille pourtant présent dans quelques souvenirs sur fond de
pérégrinations au moment de la décolonisation en Afrique du Nord. La mère,
personnage central de ce documentaire, a tenté de s’inventer plusieurs
identités au fil de ses déménagements. Cette histoire singulière est une réflexion sur la mémoire, subtile et très humaine, sans surplomb.
Le terme galvaudé, « travail de deuil » prend ici une signification bienveillante et forte.
La tombe de la petite est située à Casablanca dans le carré 35. Une dame continue à l’entretenir depuis qu’elle avait été choquée par son saccage.
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