Un outil pédagogique très bien fait par un dessinateur méticuleux
Il pensait à la tapisserie de Bayeux qui raconte
« l’histoire de l’invasion de l’Angleterre par les Normands », comme
il le précise dans le livret d’accompagnement bien documenté pour réaliser un dépliant
de 7 m
composé de 24 panneaux rangés dans un coffret.
Cette fresque ne comporte pas de texte, mais la description
depuis la prière du général Haig jusqu’aux tombes rappelle utilement,
précisément, qu’en un seul jour 20 000 britanniques moururent là.
Ce qui devait être une « grande poussée »,
précédée de bombardement apocalyptiques qui n’ont pas eu du tout l’efficacité
escomptée, a été le jour le plus meurtrier de ces quatre ans d’enfer. Un
panneau au dessus des mitrailleuses allemandes : « Bienvenue à la 29°
division » attendait les fantassins de tout le commonwealth.
Dans un petit
cimetière qui regroupe les dépouilles des hommes d’un régiment du Devonshire
tombés ce jour là, cette inscription :
« Les gars du
Devonshire ont tenu cette tranchée
Ils l’occuperont pour
l’éternité. »
J'ai récupéré "L'humanité perdue" d'Alan Finkielkraut dans les affaires de ma belle mère, et je le feuillète avec l'intention d'y revenir pour une lecture plus... respectueuse, disons, et moins distraite.
RépondreSupprimerIl me semble, à partir de ma lecture de F. ce matin, et le contenu de ton blog, que... les progrès de l'Humanité ont été faits sur le dos de l'âme des hommes, en chair et en os, ceux qui portent un nom, et un visage.
La majuscule dit bien... ce qu'elle veut dire, et elle incrimine, à mes yeux, ce qui peut et doit être incriminé...
Finkielkraut a des tournures très bien, et quand il parle du nom qui est englouti dans le nombre, et bien, je le suis.
Et maintenant... le nombre se dissout dans le numérique ?...
Que de dissolution, là...