Je n’avais pas croisé Larcenet depuis deux ans
alors cette « aventure rocambolesque du soldat
inconnu » était bien tentante, tant j’apprécie la variété de sa tendre
production.
Un homme vit dans un cimetière ; ayant envie de voir du
pays, il s’aventure au-delà des murs pour n’apercevoir que d’autres tombes à
perte de vue.
Revenu dans son gourbi, le voilà en présence du « soldat
inconnu » qui ne mérite pas forcément d’être connu, mais « à la
guerre comme à la guerre »…
Je trouve que ce récit se lit trop vite : ne
connaissant pas le punk rock qui occupe plusieurs pages dans la langue des Sex Pistols
et des Clash, un texte traduit est bienvenu :
« Léon part pour
le front,
La fleur au canon
En chantant comme un con
En chantant comme un con
" C'est nous
qu'étions les bons "
Il est content, il a raison,
Il est content, il a raison,
Il va morfler pour la nation
Quatre ans dans les tranchées,
Quatre ans dans les tranchées,
Ta fleur est toute
fanée
Mais mec si tu t'voyais,
Mais mec si tu t'voyais,
Je serais toi
j'm'inquièterais
Et il tire sur les teutons,
Et il tire sur les teutons,
Pour la patrie, pour
la nation
On est le 11 novembre,
On est le 11 novembre,
Tu t'es pas fait
descendre
Tu as même tous tes membres
Tu as même tous tes membres
Mais ton cœur est en
cendre »
Sous un titre coriace, le propos est pacifiste et un retour
vers ces années qui amenèrent 10 millions de morts sous terre n’est pas
inutile, malgré quelques inscriptions au dessus des croix :
« Se souvenir
n'est pas produire » ou « Honorer ses
défunts, c'est négliger son gagne-pain ».
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